Les familles du DC10 UTA s'expriment ...

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23 avril 2006 : Message d'Eugénie CRESTOT, amie des M'Bouandji

Bonjour à tous

J’ai découvert ce site il y a que quelques semaines et je voulais donc y laisser mon témoignage et enfin pouvoir mettre par écrit ce que j'ai pu ressentir cette journée là, même si cela fait 17 ans je n'ai jamais pu oublier...
A cette époque j'avais 7 ans cela faisait 2 ou 3 ans que nous vivions avec mes parents à quelques mètres de la famille M'Bouandji nous passions la plupart de notre temps les uns chez les autres nous avons passé beaucoup de temps ensemble. Leur fille Bérénice avait le même âge que moi et nous étions très amies.

je me souviens de cette journée nous avons appris la nouvelle le lendemain matin je déjeunais devant la TV et je me souviens très bien de cette image, cette carte de l'Afrique avec cette explosion qui représenter le DC10.
Je me souviens de ma mère au tel avec ces collègues qui lui apprenaient la nouvelle, de la police judicaire qui voulait des effets de la famille pour les reconnaitre. Ce sont les seules choses dont je me souviens de ce jour mise à part des larmes, des larmes et encore des larmes, je sais que j'ai passé quelques jours sans aller à l'école. Mais ce dont je me souviens très bien de la détresse que je ressens quand j'y pense. je sais que quelque soit l'âge cela fait toujours aussi mal. Mais quand on a 7 ans ce qui est dur c'est de se souvenir plusieurs années après, les souvenirs sont flous et on aimerait avoir des images plus claires car beaucoup de questions restent sans réponse. Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi? Cela fait très longtemps que nous avons perdu de vue le reste de la famille j'aimerai savoir ce qu'ils sont devenus pouvoir reprendre contact avec eux et peut-être aussi pour avoir enfin des réponses à toutes mes interrogations.
Durant ces 17 années je n'ai jamais cessé de penser à eux. Je ne sais pas si mon deuil est fait je ne sais pas comment ça marche mais ce que je sais c'est que jamais je ne pourrai oublier même dans les prochaines 17 années je continuerai à penser a eux nous ne devons pas les oublier Merci!

CRESTOT Eugénie
16 rue Rosa Bonheur
76140 Petit Quevilly
eugenieeu@yahoo.fr ou 0673100991


13 octobre 2005 : Message de Jose Luis Zenteno Pardo, fils de M. Calixto ZENTANO LUCUY

Queridos amigos.

Agradesco de corazón a todas las personas que hicieron posible la Fundación, y los logros conseguidos, eso seguro que no va a remediar la perdida que sufrimos y por la cual hemos tenido que hacer un giro a nuestras vidas, en especial yo tenía la esperanza de que mi padre me vea salir profesional, ahora yo soy piloto aviador, pero siento que no completé el sueño que quería regalarle a mi padre porque nunca más lo volví a ver.

Yo vivo en Bolivia (La Paz) y es un país bastante pobre entonces tuvimos que luchar muy duro para seguir adelante, y como nunca ví ningún resto de mi padre pareciera que en algun momento aparecerá y que todo fué un mal entendido o un error.

Nunca me enteré de los esfuerzos que Uds, amigos estaban haciendo al otro lado del mundo, pero desde este rincón tienen el apoyo para seguir adelante.

Un abrazo.
Sinceramente:
Cap.Av. José Luis Zenteno Pardo
luiszenteno31@hotmail.com

Traduction aimablement faite par Aurélie LEGAY:

Chers amis,

Je remercie de tout cœur les personnes qui ont fait en sorte que la fondation puisse exister et salue l'aide qui en résulte.
Ceci, bien entendu, ne va pas combler la perte dont nous avons souffert et pour laquelle nous avons dû tourner une page de notre vie.

Pour ma part, j'avais l'espoir que mon père me voit réussir professionnellement. Je suis pilote d'avions mais je sens que je n'ai pu exhausser mon souhait, celui que je voulais offrir à mon père, parce qu'il est parti trop tôt.
Je vis en Bolivie (La Paz) qui est un pays assez pauvre, nous avons donc dû lutter très dur pour aller de l'avant.
Je n'ai jamais pu revoir mon père, j'avais l'impression qu'il pouvait réapparaître à tout instant me disant que tout ceci était un mal entendu ou une erreur.

Je n'ai jamais eu connaissance des efforts que vous, amis, réalisiez à l'autre bout du monde, mais dans ce petit coin (de la Bolivie), vous avez tout mon appui pour poursuivre.

Cordialement
Capitaine d'aviation Jose Luis Zenteno Pardo

luiszenteno31@hotmail.com


22 septembre 2005 : Message de Mavoungoudh Owen

bonjour à tous, et merci à monsieur alain dufour à qui grace en parcourant sur le site des messages de famailles,je viens decouvrir avec beaucoup de surprise et plein d'émotion les noms et prenoms de ma famille.en plus leurs âges que je ne savais pas.prise le jour même de l'enregistrement.et en plus quand les personnes que l'on aimes on passé loin dans sa famille,ses derniérs moments on reste toujours très cuirieux et connaître les personnes qu'il alors rencontrées.j'ai aujourd'hui 26 ans d'ou j'ai un frère jumeau mavoungoudh astrid,et une soeur deliane makaya.tous nous partageons les mêmes douleurs qui nous resteras que gravé dans nos têtes.mais ses deux chairs sont les seul qui me reste sur terre.car avoir perdu sa mère nicole antoine, son demi frère oliviér laurel pambou,sa demie soeur priscilia marie france pambou et mon beau père oliviér pambou.j'ai de quoi à bien suporter à vivre en dehors de mes deux enfants emmanuel ange mavoungoudh et morgan junior owen mavoungoudh à qui je retrouve le sens de la vie.je crois que je suis dans l'impossibilité de continuer ce message car j'ai des larmes qui me coule enormement.

Mavoungoudh Owen

nic_uta1989@yahoo.fr ou 06.19.20.35.24


19 septembre 2005 : Message de Didier Nizet, assistant avion du vol UT772

Je crois que parler soulage

Bonjour à tous

Souvenir de l’éternel 19 septembre

Chers amis

Je suis mort 170 fois .
Souvenez-vous.
Se souvenir c’est faire vivre la mémoire .

Moi je me souviens de tous mes collègues ( amies amis ) que j’ai côtoyés pendant des années.
Je revois tous ces visages souriants et je ne suis toujours pas guéri .

A tous mes amis avec qui j’ai tant appris et qui m’ont tant donné je leur dis que ce n’est qu’un  au revoir .

Je me souviens de tous ces gens  et amies plein de joie et d’amour .
Se souvenir c’est ne pas tomber dans l’oubli .
C’est en se souvenant, c’est en perpétuant le souvenir que l’on évite que l’histoire se répète.

A tous mes amies et amis à toutes ces familles à jamais meurtries dans leur chair je peux leur dire qu’aujourd’hui leurs chers disparus sont tous près de notre Seigneur  et qu’ils sont délivrés de leur mal .

Malheureusement il va y avoir 16 années qui se sont écoulées bientôt et je peux vous dire qu’il y une plaie qui restera à  jamais ouverte et qu’ils nous manquent tous beaucoup .

Je vous demande de ne pas oublier tous ces visages .
Chaque année le 19 septembre est une journée très triste.

Grâce à mon épouse qui est une femme extraordinaire elle m’a fait découvrir la foi en dieu .Chaque année pour le 19 septembre je m’arrange pour me trouver a Lourdes et là nous prions pour mes amis du vol ut 772 et pour toutes les autres personnes , et croyez-moi on a beau être un homme endurci, quand je les revois tous  et que je repense à tout ce qui s’est passé  les larmes de tristesse sont bien présentes sur mes joues.

Priez pour eux et surtout  souvenez vous d’eux car eux  au paradis ils ont conscience de notre tristesse.
Perpétuons leur souvenir, car en perpétuant le souvenir on évite parfois que l’histoire se répète et on évitera que la mémoire de nos amis tombe dans l’oubli.

Que Dieu vous bénisse tous

Didier Nizet  
assistant avion du triste  vol ut 772 mais leur ami éternel.
didier.nizet@wanadoo.fr


2 août 2005 : Message de Laurence N

Je travaillais a l'epoque pour British Airways le jour de la tragedie : il y avait beaucoup d'agitation ce soir là ; au niveau arrivée, il y avait pas mal de monde qui attendait, le vol etait indiqué "retardé" mais a ce moment la malheureusement seules quelques personnes de la compagnie savaient ce qu'il s etait passé.

J'ai quitté l'aeroport vers 21h30 et je me souviendrais toujours de cette femme que j'ai vu en passant soutenue par des médecins a qui ont venait d 'annoncer l'explosion de l'avion au dessus du teneré.

Des rumeurs courraient depuis 19h, mais les informations télévisées de 20h ont confirme la terrible nouvelle.

Le desarroi, la peine se lisaient sur les visages des employés de la compagnie présents ce mardi 19 sept 1989.

J'ai ete embauché quelques mois plus tard et j'ai eu beaucoup de plaisir a y travailler pendant quelques mois.

N'oublions pas la UT 772 : certes il n'y avait pas autant de monde que le Panam 103 mais cela a fait autant de degats au sein des familles qui ont perdu un proche ou un ami.

lisa06200@hotmail.fr


4 novembre 2004 : Merci à Alain Dufour

Bonjour à tous, et merci à Alain Dufour, grâce à qui, en parcourant le site des messages des familles, je viens de découvrir avec beaucoup de surprise et d'émotion, une photo de mon papa, prise le jour l'attentat.

Quand la personne que l'on aime a passé loin de sa famille ses derniers moments, on reste toujours curieux de connaître les personnes qu'il a alors rencontrées, ce qu'il a fait, etc..

J'ai aujourd'hui un début de réponse à ces "questions", et c'est bouleversant ! Merci encore, Karine.

Karine BAGUE, karinebague@hotmail.com


Pour calmer la polémique, nous n'avons pas publié les très nombreux autres courriers reçus. Merci à tous pour votre soutien.


25 octobre 2004 : réponse de Elvire Brazza au mail de S.O.S. Attentats du 18 octobre 2004

Chère Madame

Merci à vous, pour tous les efforts et actions menés.

Je viens de prendre connaissance de votre message du 18/10/04 que vous avez fait circuler auprès de certaines personnes.

En quoi Mr et Mme DENOIX DE SAINT MARC, vous dérangent ?

Je soutiens personnellement Guillaume et Emmanuelle pour leurs efforts et actions menés et je serais toujours avec eux pour les soutenir (voir l'évolution du dossier).

Pourquoi rejetez-vous toutes les initiatives émanant des familles des victimes du dc 10 uta en colère?

Vous avez oublié de mentionner les coordonnées de Maître Caty RICHARD dans votre fameux courrier électronique, qui s'occupe des dossiers des familles Africaines (Congo-Brazzaville).

Il n'est pas question d'associer le fond de garantie.

Madame, avez-vous pensé au temps perdu à cause de votre conflit personnel et permanent entre Guillaume ou Emmanuelle afin qu'ls ne puissent pas exercer un poste au sein de la Fondation ?

Etes-vous consciente du travail que doit effectuer la Fondation (traiter les dossiers des 170 familles avant l'indemmnisation) Madame RUDETZKI, le temps est compté. Je pense que les familles des victimes fatiguées d'attendre; pour certaines, en finir avec les tracasseries du dossier concernant l'indemnisation serait une bonne chose. Faut-il faire encore du travail bâclé? (procédure 1999, perte des dossiers, erreurs dans les dossiers).

Lors de la dernière réunion avec les deux associations, Madame, tout le monde vous a suggéré de travailler ensemble dans l'harmonie (l'union fait la force) avec Guillaume. Pensez-vous aux familles?

Bien à vous.

Elvire BRAZZA.


25 octobre 2004 : réponse de Charles Norrie au mail de S.O.S. Attentats du 18 octobre 2004

Dear Madame Rudetzki,

I have followed carefully all the developments about the destruction of UT-772 during the last 15 years.

My brother was a passenger on that flight. When the disaster happened my family did not know to whom to turn.

I was so glad to learn of SOS-Attentats, who immediately gave my family much support, and we remain grateful for its assistance through the intervening years to this day.

For example, it helped the relatives of four UK victims who died to meet the families of the others, especially French victims.

But there were some issues SOS-Attentats was unable to help us with. The Guarantee Fund (GF) claimed to be unable to compensate the relatives of victims who were not French; these were two-thirds of those on UT-772. We felt SOS-Attentats did not contest this effectively. This injustice caused many of those affected deep concern.

But we supported SOS-Attentats, who helped, together with the Lockerbie families, in imposing sanctions (highly effective as it turned out) against Libya. You will recall your trip, Françoise, to New York to meet the UN at the highest level. I was so proud of that success.

But, in my opinion, it was impossible to concern SOS-Attentats with questions like 'why was it so easy to introduce a bomb onto UT-772 at Brazzaville?', especially when there had been two previous attempts on that particular flight. To this day there has been no response to that.

Thus, much as I respected SOS-Attentats, and was (and am) a loyal member of it, I find it impossible to agree with all its policies, which have never been discussed with me.

So, it is with a sad heart that I must oppose your (Françoise's) proposal that the Guarantee Fund (GF) should be involved in anyway with the operation of our Foundation.

For us foreigners, the GF has done less than nothing. We were excluded (by it) from the 1992 settlement. Libya paid compensation after the 1999 trial, but who benefitted? Not the relatives of French nationals, not the relatives of foreign victims – it was the Guarantee Fund, who reimbursed itself, and the UTA insurers for the lost aircraft. What did the relatives of foreign victims receive? Nothing.

Surely the relatives of foreign victims are no less worthy than those of a French victim?

Françoise, you suggest another court hearing on 3rd. November for those who were not compensated in 1999. But what's the point, when we know the answer will be 'no'. We've been here 15 years!

The international media claimed that each family benefitted to the sum of $194,000 in 1999 ($30M divided by 170 passengers and crew). No one I know did, so who did?

Guillaume Denoix saw the injustice that had arisen, and was sufficiently enraged to campaign against it. And did so for many years. At first alone.

He succeeded against all odds in persuading Libya to pay out $1M for each victim's family. And he deserves all our congratulations. He has mine.

Today his group has the support of 157 families of the 170 victims on board. More than 90%. In his long struggle where was the GF? Where was SOS-Attentats? Until the last moment, where was the French government?

But Guillaume succeeded, and in truth, with the support of the families alone.

The Libyans have now paid the monies agreed in Guillaume's negotiations to fund the Foundation which will compensate the families of all 170 victims. It is important that the distribution is done as efficiently, effectively, fairly and cheaply as possible. The families deserve it.

There is a debate (which should have happened a long time ago) about how this is to be done.

Françoise, at this late stage, you suggest that the GF should become involved in the distribution. But what do they know? They only ever represented the families of 33% of the victims in the first place, and then over 12 years ago. They rejected everyone else.

But Guillaume's group knows the situation in over 90% of families. Three times as many. And he will have learnt of the subtle differences in the claims of foreign families, coming from different cultural and legal backgrounds. And in more recent times.

Guillaume wants to get involved in the running of the Foundation and, as it will take up a lot of his time, to be paid for it.

I welcome that. He will do well. And if he oversteps the mark, I will know who to complain about – rather than some faceless bureaucrat from the GF.

And Guillaume is entitled not so much by the fact he led the campaign to make Libya accept its responsibility but by his knowledge of the claims of those he campaigned for.

The GF may be efficient and committed, but it doesn't have this knowledge.

Experience is always more important than mere expertise.

So Guillaume must be involved in the running of our Foundation. Then we will know that it is ours, and not something imposed on us.

You propose that the Foundation should have a 'consultative committee' of the relatives. But why? - unless it has real power and influence in the Foundation, it is nothing.

If you doubt the views of the families ask them. By a poll, or a vote, or a survey.

But unless that takes place, Françoise, accept that Guillaume, through the group he has set up, has the support of over 90% the families.

You and SOS-Attentats have given my family so many good reasons for remembering the death of my brother in a positive way, and I appreciate all you've done through these many years. Do please not accept the criticisms I feel I've been compelled to make here as mere rejection.

Best wishes.

Charles Norrie


23 octobre 2004 : commentaire de Charles Norrie, suite au mail de S.O.S. Attentats du 18 octobre 2004

I'm incandescent. Not only did the GF not pay out any UK relatives in 1991/2, it proceeded to use the slight Libyan compensation from the court case in 1999 to refinance themselves at the expense of the relatives, especially the foreign ones. No UK family (the only ones I can speak of) was compensated. Some have tried as you know to go directly to the Libyans.

If the GF gets involved this is a major scandal. I have never quite understood the need for our Foundation distributing our money to have so many French government officials in it, when for many years the French government did so little for any of the relatives. But as one says in english, that the GF is involved takes the biscuit.


22 octobre 2004 : commentaire de Christian Blanc, suite au mail de S.O.S. Attentats du 18 octobre 2004

Réponse message SOS Attentats.

Merci à Françoise pour toutes ses actions.
Mais puissions nous eviter toutes mauvaises polemiques dans la période actuelle.
Sachons rester unis et Merci à Emmanuelle et Guillaume pour lesquelles j'éprouve une très profonde sympathie et une très grande confiance Oui! pour que Guillaume assume le poste de Directeur.
Bien Cordialemnt à Vous Tous.
Christian. blanc.ch@wanadoo.fr


22 octobre 2004 : réponse de Serge Vasseur au mail de S.O.S. Attentats du 18 octobre 2004

Chère Madame

Je viens de prendre connaissance du mémo que vous avez fait circuler auprès de certaines personnes concernant la future organisation de la Fondation de DC 10 d'UTA et tenais à vous communiquer ma réaction.
L'histoire se répéte et je m'aperçois que vous continuez à remettre en cause les initiatives et propositions de Guillaume
Il est surprenant , qu'après avoir ,de manière permanente, remis en cause les avancées qu'il obtenait lors des discussions auprès des représentants lybiens, vous en soyez encore aujourd'hui à remettre en cause la pertinence voire la légitimité d'une nomination au poste de Directeur executif de la future Fondation.
Qui mieux que lui mérite de gérer le processus d'allocation sous la tutelle du Conseil d'administration ?

Pourquoi ne souhaiteriez-vous pas que des représentants des familles de victimes siègent à ce Conseil ? Ne méritons-nous pas , plus que d'autres, au bout de ses quinze ans, de défendre les intérêts de notre fondation ? Un avis consultatif, ridicule!

Vous souhaitez que la fondation ne gaspillent pas les intérêts produits; au taux actuels du marché monétaire( 1.3-1.5% ), la rémunération du capital soit 136 ME représentent aproximativement 140 à 160 ke /mois . La tenue d'un bureau de deux ou trois salariés devrait, à ce tarif, pouvoir être assurée sans trop de difficultés.

Pourquoi ,enfin, faire intervenir une seconde institution pour procéder aux réglements des indemnités? Ne pensez-vous pas au contraire participer ainsi à l'encombrement de ceux-ci?

Madame, je ne pense pas que vous réponderez demain à ces questions, mais j'aimerai que vous reconnaissiez enfin le mandat confié à Guillaume par plusieurs dizaines de familles de victimes et cessiez d'essayer de marginaliser le rôle prépondérant que lui et son entourage ont eu ces dernières années . En fait , nous lui faisons CONFIANCE

Serge VASSEUR


22 octobre 2004 : réponse de Olga Nehoul au mail de S.O.S. Attentats du 18 octobre 2004

Objet : Candidature de Guillaume DENOIX DE SAINT MARC

Bonjour Mme RUDETZKI,

Tout d'abord je tiens à vous remercier , pour tous les efforts déployés et les actions menées, pour parvenir à faire entendre notre cause, et à faire valoir nos droits.

Il est primordial de noter au préalable que , je ne saurais pour ma part, méconnaître , les actions et les interventions des personnes qui de près ou de loin ont agi pour cette affaire.
A cet effet Guillaume DENOIX DE SAINT MARC autant que vous et comme vous, défend depuis toujours nos intérêts et ses intentions , pour cette cause , ne font l'objet d'aucune présomption douteuse ou malveillante..

C'est grâce à lui que notre situation a évolué, et il est le mieux placé pour défendre nos interêts.
N'oublions pas qu'il est d'abord ayant droit, et a initié les démarches avec l'aide de Mme Emanuelle DENOIX DE SAINT MARC et de quelques entourages qui ont cru en ses actions.

Je demeure persuadée ,suite à la lecture et au vécu que je fais des faits et de la réalité, que Guillaume reste la personne la mieux indiquée pour avoir la charge de mener à bien et de conclure cette procédure. Car ce serait dépréciable et même tout à fait décrédibilisant de l'en éloigner..

Selon mon avis il est hors de question de traiter avec la FGTI.

Si c'est toujours la même cause qui nous unit, et que nos intentions sont communes et en harmonie, la question ne se pose pas, l'issue est évidente, nous avons besoin de vous tous unis, pour finir cette "marche".

Guillaume est avec nous et reste parmi nous...


22 octobre 2004 : réponse de Claude Vergani et Brigitte Moret au mail de S.O.S. Attentats du 18 octobre 2004

Madame,

Je viens de prendre connaissance de votre lettre d'information aux familles et je suis personnellement assez choquée par la teneur de vos propos.

Il est indéniable que votre action nous a permis d'avoir un procés en 1999, cela nous ne l'oublierons pas. Mais pourquoi refusez vous toujours toutes les initiatives, les actions qui n'émanent pas de vous et de votre association.

Il me semble que nous sommes émotionnellemnet beaucoup plus impliqués que vous dans cet attentat car nous avons perdu des êtres qui 15 ans après nous manquent encore et nous manqueront toujours.

Personnellement je n'ai jamais pu trouver la paix avant le 9 janvier 2004 car je ne supportais pas l'indifférence de l'Etat lybien face à cet attentat, à cet assassinat qu'ils ont commis le 19 septembre 1989. Or grâce à Guillaume, qui malgré sa souffrance car je vous le rappelle, il a perdu son papa a su nous défendre face aux assassins de son père et nous permettre d'obtenir réparation morale et une indemnisation équivalente quelle que soit la nationalité de la victime, c'est UNE PREMIERE. Une victime doit être défendue de la même façon quelle que soit sa couleur de peau et sa nationalité. ET POUR CELA JE DIS BRAVO GUILLAUME.

Quant à Emmanuelle son épouse elle connaît parfaitement les dossiers car depuis 2 ans 1/2 elle a toujours su être à l'écoute 7jours /7 des familles, au détriment de sa propre vie privée. Etre à l'écoute, n'est pas chose facile et cette qualité n'est pas donnée à tous! Qu'en pensez-vous?

Je suis donc personnellement tout à fait d'accord pour que Guillaume soit le Directeur exécutif de notre Fondation et qu'il soit rémunéré à ce poste, comme vous l'êtes au sein de votre propre association.

Quant à Emmanuelle, son épouse, personne ne connaît les familles comme elle et jamais personne n'a su être aussi attentive à nos émotions et aussi présente à nos côtés.

Troisième point je refuse catégoriquement d'être indemnisée par le fonds de garantie, car en 1989 ils n'ont pas su nous informer de nos droits à contester donc à nous défendre et j'ai eu la désagréable sensation que ma soeur qui est décédée dans cet attentat était un numéro matricule parmi 169 autres. D'autre part ce FDG n'a pas tenu compte de toutes les victimes puisqu'il n'a pas indemnisé les familles africaines qui comme nous ont souffert de la mort d'un être cher.

Je vous confirme être très choquée que face à la mort de 170 personnes et face à notre souffrance vous ayez ce besoin irréprésible de tout ramener à votre petite personne.

Je vous prie de croire, Madame, en l'expression de mes salutations distinguées.

Maman que je viens d'informer de votre courrier et de ma réponse , me demande de signer cette lettre en son nom également;

MMe Claude Vergani Les Bastides du Castellas 13540 PUYRICARD tel 06 20 53 14 30
MMe Brigitte Moret 13 Parc de Regagnade 13860 Peyrolles tel 04 42 67 10 25


22 octobre 2004 : réponse de Ahamat Hassana au mail de S.O.S. Attentats du 18 octobre 2004

Avis adressé à Françoise Rudetzki

Nous avons bien reçu le message envoyé à notre intention:
Cependant nous voulons apporter quelques rectificatifs dans la mesure du possible:
Nous ne comprenons pas que Guillaume Denoix qui a réussi à regrouper toutes les familles
Africaines soit écarté de la gestion de la fondation;
Dans le bureau de la fondation il n'y a pas un seul représentant de L'Afrique alors qu'il y a quatre vingt huit victimes Africaines.
On est un peu inquiet quant à la constitution de cette équipe sans Guillaume Denoix ou un représentant de notre Continent.
D'autre part nous refusons catégoriquement que le FGTI soit associé à la gestion de la fondation car il avait refusé les dossiers Africains et c'est quand cela devient de l'argent frais qu'on nous le présente.
Cela n'est pas normal.
Et pour finir,. je pose ma candidature pour le poste de trésorier car ayant fait vingt cinq ans
de Banque je m'estime compétent pour assumer à bien cette tâche.


22 octobre 2004 : réponse de Françoise TENENBAUM au mail de S.O.S. Attentats du 18 octobre 2004

Chère Françoise,

En réponse à votre e-mail d'hier et puisque vous souhaitez recueillir des avis sur les sujets que vous évoquez, je pense que nous sommes extrêmement reconnaissants de vos actions pour les familles des victimes du DC 10 d'UTA depuis 89. Vous n'avez pas à vous en justifier auprès de nous, nous n'avons pas oublié.
Cependant vous pouvez admettre que l'initiative de Guillaume Denoix de Saint Marc auprès de la Libye était positive, et que sans son action, nous en serions toujours à attendre la bonne volonté de l'Etat français à trouver une solution satisfaisante. Personnellement, je préfère une solution acceptable 15 ans après l'attentat qu'un règlement peut-être plus satisfaisant pour mes futurs petits-enfants. Concernant le fonctionnement de la future Fondation, je ne comprends pas votre acharnement à prendre le contre pied des initiatives de l'association des familles du DC 10 d'UTA, alors que nos intérêts sont les mêmes.
Vous mettez en avant l'expérience du Fonds de garantie, en précisant toutefois qu'à l'époque seules les familles de victimes françaises avaient été indemnisées; or il apparaît maintenant que la majorité des dossiers concernera des familles africaines que le Fonds de garantie n'a pas eu à traiter.

De plus, je ne vois pas ce qui vous permet d'énoncer que le fait de créer une petite structure opérationnelle pendant une période limitée avec 1 ou 2 salariés, affecterait "la totalité des intérêts générés ".
L'utilisation du surplus pourra être fixée par le conseil d'administration de la Fondation, le moment venu.
La phrase disant que le fonctionnement de la Fondation doit se faire de la façon la plus efficace, au moindre coût, dans la transparence et dans l'intérêt des victimes est une lapalissade que personne ne contesterait et je n'ose penser que vous puissiez mettre en doute l'implication désintéressée de Guillaume.
Le fait qu'il souhaite être salarié au sein de la structure me semble absolument normal et même indispensable. N'êtes vous pas vous-même salariée de SOS Attentats?
Il ressort de votre texte une désagréable impression de défiance et de sous entendus visant l'association des"familles du DC 10 ATU en colère" et son président qui a fait la preuve de sa capacité à traiter des problèmes en toute transparence et de façon désintéressée,
Sans remettre en cause les résultats que vous avez obtenus ,vous pourriez également encourager et soutenir les initiatives de personnes qui sont aussi impliquées depuis plus de 15 ans à vos côtés dans un esprit de confiance mutuelle, sans vouloir à tout prix être à l'initiative de toute action.


22 octobre 2004 : réponse de Mana Toukour au mail de S.O.S. Attentats du 18 octobre 2004

Douala, 21 octobre 2004
N/Réf. : 01229 /MT/04
Objet : Réponse au Courrier électronique du 18/10/04.

A Madame Françoise RUDETZKI
Déléguée Générale de SOS Attentat
A Paris

Madame,
Suite à votre courrier électronique du 18/10/04 concernant l’évolution de la mise en place de la « Fondation de l’Attentat du DC 10 »,
Je vous remercie très sincèrement pour des efforts que vous avez fournis pour aboutir à ce résultat. Je vous encourage.
S’agissant de la candidature de Monsieur Guillaume DENOIX de Saint – Marc au poste de Directeur Exécutif de la Fondation, pour ma part, je soutien cette candidature pour plusieurs raisons :
1) Guillaume connaît très bien le dossier et il est en contact avec beaucoup des familles voir même toutes les familles. Après avoir identifié et contacté les familles de 155 sur 170 Familles des Victimes, j’estime que c’est beaucoup de travail qui a été réalisé.
2) Confiés! Les dossiers au fonds de garantir cette même structure qui avait rejeté les demandes d’indemnisation qui émanaient des Ressortissants étrangers qui représentent 68 % des Victimes en appliquant la loi française qui ne prévoit les versements d’indemnités que pour les ressortissants français en cas d’attentats terroristes hors du sol français. Même si entre temps cette loi a été modifiée, je pense que cette structure ne détient que les dossiers des familles de 54 victimes puisque les autres ont été rejetés. S’il faut reconstituer les dossiers des familles des 116 victimes, encore ça va prendre du temps.
3) L’impartialité, le Directeur Exécutif ne fait que collecter, traiter les dossiers et déposer au conseil d’administration qui prendra la décision finale.
Je pense qu’on peut faire confiance à Guillaume sur son honnêteté intellectuel pour mener à bien cette lourde responsabilité.
Dans l’espoir d’une suite favorable, veuillez agréer Madame, l’expression de mes salutations distinguées.

MANA TOUKOUR.


22 octobre 2004 : réponse de Danièle Klein au mail de S.O.S. Attentats du 18 octobre 2004

Paris, 22 octobre 2004

Françoise,

après la lecture de votre courrier et comme vous invitez à le faire, je vous transmets les questions que cela me pose.

Premier Point : à propos de la réunion du 7 octobre.
Je vous rappelle que cette réunion n'a pas été initiée par SOS mais bien par moi, au cours d'une conversation téléphonique que nous avons eue ensemble. Ma volonté était (elle est d'ailleurs toujours) de faciliter la communication entre SOS et l'Association des Familles du DC 10. (mais ceci est un détail)

Deuxième point :
Vous semblez rejeter La candidature de Guillaume au poste de directeur exécutif sous prétexte qu'il en serait salarié (en gras dans le texte) et vous préconisez à la place, l'intervention du fond de garantie parce que “neutre, impartial et indépendant“.
Comme vous Françoise au cours de ses longues années, Guillaume nous a largement prouvé son engagement, ses compétences et son honnêteté;
Depuis 2 ans, (et sans salaire), il a comme vous représenté et défendu les Familles avec le succès que l'on sait.
Sa connaissance du dossier, ses liens directs avec les familles et ses compétences professionnelles en font l'homme de la situation, pourquoi n'accepterions-nous pas l'idée qu'il soit salarié, si cela est dans l'intérêt des familles ?
Quant à la question de la neutralité, ne pensez-vous pas, comme la plupart des familles, que ces 15 dernières années, les organismes censés nous représenter et nous défendre (justice, avocats, fonctionnaires du fond de garantie, ministères...) ont justement été trop neutres dans leur engagement et leurs décisions ? Quel est le sens de la neutralité dans une affaire d'attentat où nous parlons de 170 personnes assassinées?
D'être représenté et défendu par quelqu'un qui est justement impliqué au même titre que ceux qu'il défend, me paraît être au contraire la meilleure garantie de succès et de probité.

Troisième point
Votre texte laisse sous-entendre que le fonctionnement préconisé par Guillaume serait la solution la plus onéreuse et viendra assécher la totalité des intérêts de de la somme des indemnités?
Pardonnez-moi mais il me semble bien que ces intérêts ont toujours été destinés prioritairement au fonctionnement de la Future Fondation.
Pourquoi jeter d'office le doute sur l'utilisation de l'argent, alors que la Fondation dont SOS Attentats fait partie, maîtrisera les dépenses ?

Le projet budgété présenté par Guillaume le 13 octobre démontre bien que les fonds seront utilisés (et non pas dilapidés) dans l'intérêt de mieux servir les familles.

Dernier point
Pourquoi vouloir faire intervenir le fond de garantie, alors qu'il subsiste un doute important sur sa légitimité à gérer les dossiers des familles africaines ?
Il ne faut plus que ces familles soient traitées de façon inégale, elles ont déjà assez souffert des incohérences du système.

Je souhaite vivement aujourd'hui que la confiance se rétablisse, que le travail se partage et la méfiance cesse. La tâche est ardue, nous avons tous besoin que SOS Attentats et l'Association des Familles du DC 10 travaillent conjointement.

Merci Françoise de rester à notre écoute.
Bien à vous, Danièle.


20 octobre 2004 : réponse de Romain Renaudat au mail de S.O.S. Attentats du 18 octobre 2004

Mercredi 20 octobre 2004

Chère Francoise,

Il est clair que vous avez fait beaucoup de choses pour les familles des victimes, personne ne l'oubliera.
Cependant, arretons les débats, avancons dans les meilleures delais, et dans l'intérets de tous.Je panse trés sincèrement que Guillaume est le mieux placé pour etre salarié de la fondation, il connait le dossier mieux que quiquonque; c'est une personne de confiance. (ses actions n'ont étè que positive ).n'etes vous pas vous même salarié de votre association ?
Je prendrait également la defense d'Emmanuelle qui a un rôle a proprement dit, qui est un pillier de la fondation.
( tout le monde est d'accord ).
De plus votre idée de vouloir passer par le FGTI; cela ramène de mauvais souvenir a beaucoup, est-ce bien nécessaire ?
Aujourd'hui, l'important est de se soutenir, encourager les actions positives de chacun; sans pour autant vouloir etre a l'initiative de toutes ces dernières.
L'union fait la force, et pas le contraire.

RENAUDAT Romain.


18 octobre 2004 : Mail de S.O.S. Attentats adressé à certaines familles touchées par l'attentat du DC10

De : S.O.S.Attentats <contact@sos-attentats.org>
Date : Mon, 18 Oct 2004 16:40:29 +0200
À : contact@sos-attentats.org
Objet : Indemnisation des familles des victimes du DC 10 -UTA

Lundi 18 octobre 2004

Chers tous,

Nous revenons vers vous pour vous livrer les plus récentes informations sur la constitution de la Fondation qui sera chargée d'indemniser les familles des victimes de l'attentat commis contre le DC 10 d'UTA le 19 septembre 1989 et sur l'indemnisation de certaines familles encore en cours devant les juridictions françaises.

Nous voulons aussi vous exprimer la position de notre association, S.O.S. Attentats.

1. Où en est la création de la Fondation ?

Pour mémoire
Selon l’accord signé le 9 janvier 2004 entre la Fondation Kadhafi, les « Familles du DC 10 en colère » et S.O.S. Attentats, chaque famille recevra une somme de 791.514,96 € équivalente à un million de US $.
(taux fixé à la veille de la signature de l’accord). La totalité des sommes a été, à ce jour, versée à la Caisse des Dépôts et Consignations qui a placé cet argent au fur et à mesure des versements.

Le projet de statuts de la future Fondation destinée à indemniser les familles des victimes de l'attentat commis contre le DC 10 d'UTA, a été discuté entre les trois membres fondateurs, à savoir "S.O.S.
Attentats", "les Familles du DC 10 en colère" et la Caisse des Dépôts et Consignations. Un projet a été arrêté et transmis début juillet au ministère de l'Intérieur et en septembre au ministère des Affaires étrangères.
Après examen, ce projet a été déposé par la Caisse des dépôts et consignations au Conseil d’Etat le 23 septembre.
La Fondation DC 10 sera formellement créée par un décret signé par le Premier ministre et publié au Journal officiel de la République française après l'avis donné par le Conseil d'Etat.
A ce jour, le Conseil d'Etat n'a pas encore rendu son avis.

Le projet de statuts prévoit que :

- la Fondation aura pour nom : « Fondation pour accorder réparation aux familles des victimes de l’attentat commis contre le DC 10 d’UTA – vol UT 772 » dite « Fondation de l’attentat du DC 10 ». (article 1).
- la Fondation aura pour objet « d’apporter une assistance dans la perspective du versement d’une indemnisation aux membres des familles des victimes qui en auront fait la demande et en auront accepté les modalités ».
- Pour la réalisation de ce but, la Fondation sera chargée d’identifier les ayants droit des victimes, d’organiser une large publicité de cette possibilité d’indemnisation et de fixer des critères de répartition entre les ayants droit.(article 2).
- la Fondation sera administrée par un conseil composé de 8 membres dont 3 représentants des membres fondateurs, 2 membres de droit (représentant le ministre de l’Intérieur et le ministre des Affaires étrangères), ainsi que 3 personnalités qualifiées. Ces personnes qualifiées sont « choisies en raison de leur compétence dans le domaine d’activité de la Fondation. Celles-ci sont cooptées par les autres membres du conseil d’administration » ‘article 3).

En conséquence, S.O.S. Attentats ne peut pas préjuger des décisions que prendra le Conseil d'administration de la future Fondation. Nous estimons que toute annonce, promesse ou affirmation sont aujourd'hui prématurées et risquent d'induire en erreur certaines familles.

C'est pourquoi notre association, S.O.S. Attentats, qui a toujours travaillé dans le plein respect des victimes et des familles, a choisi de leur fournir des informations précises, exactes et conformes aux décisions qui sont prises.

Compte rendu des réunions et actions récentes

Réunion du 7 octobre
A l'invitation de S.O.S. Attentats, une réunion de travail s'est tenue le 7 octobre dans les locaux de l'association, à Hôtel National des Invalides, entre Françoise Rudetzki et deux membres de l'association "les familles du DC 10 en colère !", Guillaume Denoix de Saint Marc et Mme D. Klein. Cette rencontre avait pour principal objet d'échanger nos points de vue sur le fonctionnement de la future Fondation.

Réunion du 13 octobre
C'est toujours à la demande de S.O.S. Attentats qu'une réunion s'est tenue le 13 octobre à la Caisse des Dépôts et Consignations.

Cette rencontre avait été demandée par S.O.S. Attentats afin que les personnalités qualifiées pressenties puissent prendre la décision d'accepter ou non d'être membre du futur Conseil d'administration et que les futurs membres de ce Conseil se connaissent les uns et les autres.

Les participants :
- au titre de la Caisse des Dépôts et Consignations : M. Olivier Grémont et M. Francis Grégoire
- au titre de S.O.S. Attentats : Françoise Rudetzki
- au titre des « Familles du DC10 UTA en colère » : Guillaume Denoix de Saint Marc.
- au titre du Ministère de l'Intérieur : M. Yannick Blanc
- au titre du Ministère des Affaires étrangères : M. Gérard Leroux
- au titre des personnalités qualifiées : Maître Aline Boyer, proposé par S.O.S. Attentats en tant que spécialiste de l’indemnisation des victimes.

Emmanuelle, épouse de Guillaume Denoix de Saint Marc, et M. Prada, proposés par Guillaume Denoix de Saint Marc pour siéger au Conseil d’administration, l'une pour représenter l'association des « Familles du DC10 UTA en colère », l'autre au titre du collège des personnalités qualifiées, étaient absents.

Les points abordés
Au cours de la réunion, les représentants de la Caisse des Dépôts et Consignations nous ont informés qu’ils avaient sollicité la participation de M. Daniel Labetoulle, ancien président de la Section du contentieux du Conseil d’État, pour être membre du conseil d’administration de la Fondation en tant que personnalité qualifiée.
Le Président sera élu par le Conseil d’administration.

Cette réunion n'avait pas pour objet de discuter des critères d'attribution des indemnisations ni d'en arrêter les modalités, puisque, encore une fois, ceci relève de la compétence exclusive du futur Conseil d'administration.

Pourtant, lors de cette réunion, certains aspects du fonctionnement de la future Fondation ont été abordés. G. Denoix de Saint-Marc a exposé son avis sur le futur fonctionnement de la Fondation. Il a exprimé le souhait de devenir le Directeur exécutif salarié de la future Fondation. Les frais de personnel et de gestion seraient imputés sur les intérêts générés par le capital versé par la partie libyenne.

G. Denoix de Saint-Marc avait déjà fait part de son souhait à S.O.S.
Attentats lors de la rencontre du 7 octobre.

Position de S.O.S. Attentats :

Au cours des contacts précédents avec les ministères et la Caisse des Dépôts et Consignations, il avait été convenu, dans un souci d’impartialité, que les parents des victimes ne seraient pas membres du conseil d’administration. Par contre entre 3 et 5 parents pourront faire partie d’un comité consultatif qui sera consulté sur les règles de répartition des indemnités entre les membres d’une même famille.

Concernant le fonctionnement de la future fondation, S.O.S. Attentats a suggéré que le Fonds de garantie (FGTI), créé en 1986 et destiné de l’indemnisation des victimes du terrorisme et d’infractions pénales puisse devenir le partenaire de la Fondation DC 10.

En effet, cet organisme, neutre et impartial, qui fonctionne en toute indépendance, dispose non seulement de locaux, d’une logistique en matériel et en personnel, mais aussi et surtout d’une expérience sans précédent de la gestion de milliers de dossiers.

Concernant particulièrement l’attentat contre le DC 10 d’UTA, le FGTI dispose déjà de nombreux dossiers de familles de victimes et est rompu aux méthodes de recherche des familles. Le FGTI serait donc immédiatement opérationnel, sous le contrôle bien évidemment du conseil d’administration et en vertu des règles fixées par ce dernier.

Attention : lors des indemnisations initiales versées par le FGTI aux familles des victimes du DC 10, le Fonds avait à cette époque dû rejeter les demandes d’indemnisation qui émanaient de ressortissants étrangers. S.O.S. Attentats rappelle que le FGTI n’a fait, à l’époque, qu’appliquer la loi française qui ne prévoit le versement d’indemnités que pour les ressortissants français en cas d’attentats terroristes hors du sol français.

Par ailleurs, confier la gestion des dossiers d’indemnisation des familles des victimes du DC 10 d’UTA au FGTI permettrait de ne pas affecter la totalité des intérêts générés aux dépenses de fonctionnement.

Selon S.O.S. Attentats, les intérêts générés par le capital versé par la partie libyenne devraient être destinés, dans leur plus grande partie, à un but humanitaire, à l'égard des familles des victimes, et ne pas être exclusivement utilisés à la gestion de la Fondation.

De façon générale, S.O.S. Attentats estime que la future Fondation doit fonctionner dans la plus grande transparence, de la manière la plus efficace possible, selon une formule qui soit la plus économique possible, et que seul l'intérêt des familles des victimes doit être recherché.

Pour mémoire

S.O.S. Attentats travaille auprès des familles des victimes depuis le 20 septembre 1989.
Après 10 ans de combat judiciaire nous avons obtenu la condamnation, par contumace, en cour d’assises des six hauts fonctionnaires libyens à la réclusion criminelle à perpétuité en 1999. Ces condamnations pourront être exécutées pendant 20 ans. Cette décision en date du 31 mars 1999 a également permis le versement, par la Libye, d’indemnisation aux parties civiles.
Nous avons déposé une plainte contre le colonel Kadhafi qui a été rejetée par la Cour de cassation en 2001 en raison de l’immunité accordée aux chefs d’Etat.
En 2002, nous avons recueilli et publié les avis d'experts juristes internationaux sur cette décision de la Cour de cassation française.
Nous avons organisé un colloque international sur le thème de la responsabilité pénale de ceux qui commettent ou ordonnent des actes de terrorisme.
Toutes ces actions ont été déterminantes dans la création de la Fondation chargée aujourd’hui d’indemniser les 170 familles.

Indemnisation du préjudice moral

Une indemnisation du préjudice moral sur la base de l’arrêt de la Cour d’assises de Paris du 31 mars 1999 paraît possible pour ceux qui ne sont pas intervenus lors du procès de 1999.

Si vous avez un lien de parenté avec la victime mais que vous n’étiez pas partie civile en 1999 vous pouvez vous joindre à cette procédure devant le tribunal de grande instance de Paris par l’intermédiaire d’un avocat.

Maître Jean-Paul LEVY et Maître Emmanuel SOUSSEN, 65, avenue Niel,
75017 Paris, France. Téléphone : +33 1 44 15 15 60 Ils étaient déjà présents dans la procédure initiée par S.O.S.
Attentats en 1999.

Maître Michel BERTIN, 2 boulevard de Courcelles, 75017 Paris, France, Téléphone : +33 1 42 67 31 41

Une audience est prévue le 3 novembre.

Rappel des sommes accordées par la Cour d’assises le 31 mars 1999 :

200 000 FF pour les enfants, pères, mères, conjoints mariés, petits-enfants 100 000 FF pour les frères, sœurs, conjoints divorcés, grand-parents 100 000 FF pour les demi-frères et demi-sœurs 30 000 FF pour les oncles, tantes, neveux et nièces, cousins germains 20 000 FF pour les beau-pères, belle-mères.

Le gouvernement français négocie actuellement avec la Libye le versement de ce préjudice moral. M. Michel Barnier, ministre des Affaires étrangères nous l’a confirmé le 8 octobre dernier, en téléphonant personnellement à Françoise Rudetzki.

L'équipe de S.O.S. Attentats est à votre disposition pour recueillir votre avis sur tous ces sujets.

Bien amicalement à tous.

S.O.S. Attentats, S.O.S Terrorism
Hotel National des Invalides
75700 Paris cedex 07

tel: + 33 1 45 55 41 41
fax: + 33 1 45 55 55 55

url: http://www.sos-attentats.org/


21 octobre 2004 : Question de Jean Ockh

Bonsoir Monsieur le President,
je crois beaucoup à votre efficacité et votre savoir faire ,si aujourd'hui on parle d'indemnisation des parents des victimes de l'accident de l'ex compagnie UTA c'est grace à votre effort personnel,et je crois bien qu'il ya d'autres personnes qui retardent la creation de cette fondation parce que nul part au monde pour la creation d'une fondation faut 3 mois ou plus ,tandis que nous avons vu la pression des français sur les lybiens et une fois les accords signent cela n'apas pris plus de 8 mois pour que les lybiens puissent verser la totalité de la somme maintenant que l'argent est entre les mains des français le tout semble etre ralenti et jusqu'alors nous ne connaissons meme pas la date de l'indemnisation et je crois bien que les parents des victimes français risquent d'etre indemniser avant les autres .
tout ce que je peux vous dire c'est de continuer de lutter pour l'interets de tout le monde.

Notre réponse : Bonjour cher ami,
Ce n’est certainement pas la nationalité ou la couleur de la peau qui seront le critère retenu pour indemniser plus ou moins rapidement les familles.
Le seul critère valable sera la validité des dossiers de chaque famille, victime par victime.
Deux ou trois dossiers seront traités en priorité, car les bénéficiaires doivent être hospitalisés de toute urgence, leur santé étant très mauvaise.
Il s’agit d’une question de vie ou de mort.
Pour votre information ces dossiers ultra-prioritaires concernent des familles africaines.
Comme vous le voyez, c’est dans l’intérêt de tous que nous travaillons et compte encore travailler.



18 octobre 2004 : témoignage, une photo prise le 19 septembre 1989 à N'Djamena

A l'occasion d'un tri de mes courriers j'ai retrouvé une photo couleur de bonne qualité où 2 victimes françaises du Vol UTA étaient avec un ami (Jean Munoz) en train de manger vers 12 H (sauf erreur), à NDJAMENA juste avant de prendre ce vol UTA 772 du 19/09.

Moi j'étais expert des Nations Unies au TCHAD à cette époque (j'ai quitté en Juin 2003) et j'avais mangé avec eux.
Ces deux hommes, si j'ai bon souvenir, étaient venus pour installer (?) RENAULT au TCHAD et je me souviens (sauf erreur) qu'ils venaient de Tahiti. Ils ont les cheveux gris cendré. Un sans lunettes un peu dégarni sur le crâne et l'autre avec des lunettes de vue fines. Ils étaient sans doute en mission ensemble.

Je peux adresser directement cette photo (qui est certainement la dernière de leur vie) à la famille de ces deux français si elles parviennent à s'identifier à travers les quelques éléments que j'ai fourni ci-dessus.

*** J'ai été à la grande messe organisée à NDJAMENA en la mémoire des victimes avec beaucoup d'émotion.
*** J'y ai perdu de nombreux amis dans cette tragédie.
*** Je serai en France à partir du 11 Novembre. Mais il est possible de me contacter par mail. Je prendrai la photo avec moi si elle n'est pas réclamée d'içi là (à toutes fins utiles).

Voici une numérisation de la photo en question.
Le point brillant n'apparaît pas sur la photo

Pour me joindre :
Alain DUFOUR
54 Les Châtelets BARRAKET ESSAHEL
8056 TUNISIE
dufour.alain@planet.tn
0021698319940

Avec mes meilleures salutations,

DUFOUR Alain
Un de ceux qui a perdu beaucoup d'amis dans le vol UTA 772


8 octobre 2004 : témoignage

Bonjour à tous.

Je découvre aujourd'hui avec une immense tristesse le site du DC10 UT 772 du 19 septembre 1989.

Aprés 15 ans passé à penser pourquoi tout ca, je n'ai toujours pas oublié .

j'ai malheureusement pour moi le triste privilége de m'être occupé du DC 10 UT 772 le soir où il a quitté , CDG et le lendemain c'est moi qui devait m'en occuper à son arrivée à CDG. au satellite zoulou.

J'ai perdu une partie de moi-même à tout jamais.

A nos ami(e)s , à mes collégues et à toutes les familles des passagers je leur dit qu' il faut continuer le combat pour qu'ils ne soient pas oubliés.

Tous ensemble nous gagnerons.

Surtout, que Dieu vous et les bénissent tous.
Il faut perpetuer le souvenir pour que l'histoire ne se répéte pas.

Amitiés à tous

DIDIER NIZET Assistant avion UTA DOE KI
didier.nizet@wanadoo.fr


kadhafi
Dernière mise à jour de "Messages" : 15 mai 2006