MOBILISATION contre le terrorisme, aide renforcée
pour les victimes de la violence, impunité zéro, autant
de grands et beaux principes réaffirmés en toute occasion
par les membres du gouvernement Raffarin. Lequel se prépare
à recevoir, à partir du 21 octobre, le ministre des
Affaires étrangères de la Libye, achevant ainsi de
normaliser nos relations avec le pays de Kadhafi.
Quel rapport ? Simplement que plusieurs membres de l'entourage du
même Kadhafi ont été juges coupables, en 1999,
du plus grave attentat perpétré contre la France depuis
quarante ans.
A savoir la destruction en plein vol, du DCIO d'UTA Brazzaville
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-Paris qui, en septembre
1989, avait causé la mort de 170 passagers.
L'attentat contre un Boeing de la PanAm, un an plus tôt, au
dessus de Lockerbie en Ecosse (270 morts), s'était soldé,
lui, par la condamnation du principal responsable libyen livré
à la Grande-Bretagne. Et Tripoli s'est vu imposer de verser
10 millions de dollars par disparu. L'épilogue français
est tout différent.
Aucun des six responsables identifiés - dont le beau-frère
de Kadhafi - ne purge sa peine de prison à perpétuité
et ils ne sont pas près de le faire.Les condamnations financières
sont dérisoires : de 3 000 à 30 000 euros par famille,
selon le lien |
de parenté avec la personne tuée.Quant
à la personne de Kadhafi la France a renoncé, en 2001,
à le poursuivre bien qu'elle ait ratifié, un an plus
tôt, le statut de la Cour pénale internationale. Son
article 27 stipule que « la qualité officielle de chef
d'Etat n'exonère en aucun cas de la responsabilité
pénale ».
Mais peut-être que Kadhafi ignorait tout des activités
de son beauf...
J.-F. J.
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