Les autorités libyennes ont annoncé,
hier, être disposées à envisager des modalités
dindemnisation plus avantageuses pour les familles des victimes
de lattentat commis il y a 13 ans contre un avion français
de la compagnie UTA au dessus du Niger. 170 personnes avaient
été tuées. Le ministre français des
Affaires étrangères Dominique de Villepin a obtenu
hier à Tripoli lassurance des autorités libyennes
que les parents des victimes dun attentat meurtrier contre
un avion français il y a 13 ans seraient mieux indemnisés,
selon des diplomates français.
M.de Villepin qui faisait la première visite à caractère
bilatéral dun ministre français des Affaires
étrangères en Libye depuis vingt ans, a rencontré
pendant une heure à Tripoli le dirigeant libyen, le colonel
Mouamar Kadhafi.
Il a ensuite quitté la Libye, annulant une visite prévue
au Liban pour rentrer à Paris et suivre les progrès
des négociations en cours sur lIrak au Nations Unies.
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Dans ce
qui apparaît comme un progrès dans la poursuite de
la normalisation des relations entre Tripoli et Paris, il a reçu
des assurances du dirigeant libyen que Tripoli allait faire un geste
à légard des ayants droit des passagers français
UTA qui a explosé au-dessus du désert du Ténéré
au Niger, le 19 septembre 1989.
Cet attentat avait fait 170 morts - dont 53 français - de
17 nationalités différentes, et les services secrets
libyens avaient été mis en cause aussi bien par Paris
que par Washington.
Lenquête judiciaire en France avait conduit en mars
1999 à la condamnation par contumace devant la cour dassises
de Paris de six membres présumés des services secrets
libyens, parmi lesquels Abdallah Senoussi, beau-frère du
colonel Kadhafi, considéré comme le numéro
deux du renseignement libyen. «
les autorités libyennes ont indiqué être prêtes
à envisager une indemnisation des victimes françaises
qui nauraient pas été indemnisées »,
à indiqué un diplomate français.
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M. de Villepin a également reçu
« des assurances que les autorités
libyennes étaient prêtes à envisager des indemnisations
supplémentaires dès quelles seraient décidées
par la justice française. » Le ministre français
dont la visite-éclair précède une réunion,
lundi et mardi à Paris de la commission mixte franco-libyennes
destinée à revitaliser la coopération bilatérale,
avait auparavant rencontré deux ministres. Selon son entourage,
il a abordé avec son homologue libyen Abdel Rahmane Chalgam
la situation en Irak et au Proche-Orient et de même source
on indique que les « Libyens
ont souligné que lapproche française reçoit
un large soutien du monde arabe ».
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