Dans un communiqué, les familles des
victimes de l'attentat du DC 10 d'UTA, dont certaines sont originaires
de Corse, se disant « choquées
et indignées par la visite officielle d'un ministre libyen
en France et par la normalisation des relations diplomatiques
entre la France et la Libye, alors que l'attentat du 19 septembre
1989 teste impuni ».
Il faut savoir que les 21 et 22 octobre une commission mixte franco-libyenne
se tient à Paris, présidée par les ministres
des affaires étrangères des deux pays, Dominique
de Villepin et Abdelraman Mohamed Chalgham.
Les familles rappellent que le 19 septembre 1989, une bombe explosait
à bord de l'appareil de la compagnie française UTA
à l'instigation des services
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secrets
libyens. 170 innocents dont de nombreux enfants ont péri
brutalement. Des familles entières ont été
meurtries. Six hauts responsables des services secrets ou de la
diplomatie libyenne, dont le beau-frère de Kadhafi, ont été
condamnés à perpétuité par la Cour d'Assises
de Paris, lors d'un procès par contumace en 1999. Un mandat
d'arrêt
international a été délivré contre eux,
mais cette décision pénale n'a toujours pas été
exécutée.
Le collectif des familles veut que la Libye assume pleinement ses
responsabilités et qu'elle fasse le nécessaire pour
que ce crime ne reste pas impuni plus longtemps : «
la normalisation des relations franco-libyennes ne pourra se faire
sans prendre |
en considération
le sort des 170 familles détruites par cet attentat ».
Les familles des victimes et ceux qui les soutiennent se rassembleront
lundi 21 octobre à 11 heures devant le Quai d'Orsay, côté
esplanade des Invalides.
Une longue banderole, sur laquelle seront inscrits les 170 noms
des victimes, sera déroulée et ces noms seront solennellement
lus par les proches et les enfants des disparus.
Pour tout contact avec le collectif des familles il est possible
de joindre Guillaume Denoix de Saint Marc 06. 61.11.96.54. E-mail
gsaintmarc@axis-multimedia.com.
Pierre CIABRINI.
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