victimes attentat

victimes attentat
(lundi 21 octobre 2002, 18h27)

Manifestation
des familles des victimes de l'attentat du DC 10


PARIS (AFP) - Des proches de victimes de l'attentat du DC 10 d'UTA se sont rassemblés lundi matin près du Quai d'Orsay à Paris pour protester contre la tenue ce jour dans la capitale d'une "commission mixte franco-libyenne".
Cent cinquante personnes, selon la police et les organisateurs, se sont retrouvées sur l'esplanade des Invalides, où elles ont déployé une banderole de 10 mètres avec la liste des noms des victimes.
Au même moment, les ministres français et libyen des Affaires étrangères ouvraient les travaux de la commission mixte franco-libyenne, qui ne s'était pas réunie depuis vingt ans, nouvelle étape dans le rapprochement entre les deux pays.
En 1989, 170 personnes avaient trouvé la mort, dont 53 Français, dans l'explosion d'un avion de la compagnie française UTA. Six fonctionnaires libyens avaient été condamnés par contumace en mars 1999 par la cour d'assises de Paris pour leur responsabilité.
Parmi les manifestants, munis de pancartes exigeant "l'exécution de toutes les peines", certains étaient venus d'Italie et de Grande-Bretagne. Une personne qui a perdu six membres de sa famille avait fait le déplacement du Cameroun, a expliqué à l'AFP Guillaume Denoix de Saint Marc, porte-parole des parents des victimes.
Des textes ont été lus, de proches se disant "choqués" par la venue de responsables libyens en France et "le côté officiel de ces relations alors que le dossier du DC 10 n'est pas clos", a-t-il ajouté.
Les familles demandent que les six fonctionnaires libyens condamnés en mars 1999 purgent leur peine, ou viennent répondre de leurs actes dans un procès contradictoire et non par contumace.
M. de Saint Marc suggère en outre l'idée d'une "indemnité compensatrice qui soit symboliquement la condamnation de la Libye".
Autant d'avancées qui "nous permettraient de commencer le deuil", a-t-il dit.
Une partie des manifestants devait se rendre en début d'après-midi avenue Kléber, où sont réunis les représentants français et libyens.
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