TRIPOLI
Le business Français au Nirvana de la Jamahiriya.
Surfant sur la visite le 18 octobre sous la tente
du colonel Kadhafi, à Tripoli, de Dominique de Villepin, le chef
de la diplomatie française et la tenue d'une commission mixte
franco-libyenne ( la première depuis des lustres ) à Paris,
les milieux d'affaires françaises se bousculaient le 22 octobre
autour des représentants de la Libye à une réunion
organisée par la Chambre de commerce internationale de Paris
(CCIP). Les places étaient chères sur le podium pour êtres
visibles par les "envoyés" du "Guide". Bruno
Ribeyron-Montmartin (Total Fina Elf) n'a pas caché les ambitions
libyennes de porter sa production de 1,3 à 3 millions b/j d'ici
2010, de quoi crever tous les plafonds de l'OPEP. Serge Bradan de Vinci
savait que sa langue ne pouvait fourcher devant un contrat de 250 millions
$ de canalisations. Jérôme Barthe d'Alstom était
également très très volontaire, compte tenu des
commandes libyennes à son groupe. Bruno Reptin de Thalès
International voyagerait déjà sur la couverture aérienne
globale du pays. "Civile" of course... Ali Ghadim (General
Electric Company), Bernard Valluis (Soufflet), Mohamed El Mansouri (Saker
Akhdar Cie), Brogitte Truelle-Hugon (CDM Lavoisier) avaient également
joué des coudes pour être sur la liste des intervenants.
C'est Mohamed Ramada Abdulhoul de la Libyan Foreign Board qui avait
été chargé d'expliquer aux investisseurs français
le modus operandi pour signer les contrats dans son pays.