En s'abstenant,
lors de l'élection à la présidence de la
Commission des droits de l'homme de l'Onu, les sept pays européens
- dont la France - n'ont rien fait pour protester contre l'élection
d'un représentant libyen. Ce choix fait hurler les ONG.
« Quelle légitimité peut avoir cette commission
si elle est présidée par un Etat terroriste ? »
s'insurge Françoise Rudetzki, présidente de SOS-Attentats,
qui rappelle l'implication de la Libye dans la destruction du
Boeing de la PanAm au-dessus de Lockerbie et celle du DC-10 d'UTA
pour lequel six hauts fonctionnaires libyens ont été
condamnés par contumace en France. Les Etats-Unis ont voté
contre ce choix. Najat Al-Hajjaji, ambassadeur de Libye auprès
des Nations unies, a été élue par 33 voix
sur 53. Un vote contre n'aurait pas changé le résultat.
Mais l'abstention des Européens n'a pas trompé les
Libyens : en remerciant leurs amis, ils n'ont pas oublié
la France...
Romain Gubert |