victimes attentat

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(Mardi 30 avril 2003)

La France souhaite "l'indemnisation" des familles des victimes de l'attentat du DC-10 d'UTA en 1989 au-dessus du Niger

PARIS, 30 avr (AFP) - La France souhaite "l'indemnisation" des familles des victimes de l'attentat du DC-10 d'UTA en 1989 au-dessus du Niger, mais estime qu'il appartient à la justice de régler cette affaire, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie française Dominique de Villepin.

"La France a à cœur d'apporter son soutien pour que cette indemnisation ait lieu", a expliqué M. de Villepin lors d'une conférence de presse, tout en soulignant que "les arbitrages sont faits dans un cadre judiciaire".
Les familles de victimes de l'attentat ont jugé mercredi "inacceptable" la différence de traitement réservé par la Libye entre elles et les familles de
victimes de l'attentat de Lockerbie(1988) en Écosse, qui avait fait 270 morts.
La réaction des familles des victimes de l'attentat du DC-10 est intervenue au lendemain de l'annonce par le chef de la diplomatie libyenne Abdel Rahmane Chalgham que Tripoli acceptait d'assumer sa responsabilité civile dans l'attentat de Lockerbie en proposant un dédommagement de 10 millions de dollars par famille.

L'explosion de l'appareil de la compagnie française UTA, qui reliait Brazzaville à Paris, au-dessus du désert du Ténéré le 19 septembre 1989, a tué 170 passagers et membres d'équipage de 17 nationalités.
L'association des victimes a pour revendication première un nouveau procès ou, "à défaut, que la condamnation par contumace de six membres présumés des services secrets libyens soit appliquée, et en dernier ressort une indemnisation comparable à celle proposée aux familles de Lockerbie".

Guillaume Denoix de Saint Marc, fils de l'une des victimes et porte-parole de l'association, a rappelé mardi que le montant du dédommagement au titre du préjudice moral pour les familles des victimes du DC-10 était compris entre 3.000 et 30.000 euros, selon le lien de parenté.

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