Influant "Think-tank" présidé par l'ancien Assistant Secretary for African Affairs Chester Crocker et sponsirisé par les compagnies pétrolières américaines pour promouvoir le "US leadership" dans le monde, l'Atlantic Council a élaboré une srtatégie pour le retour des Américains en Libye. Dans un rapport intétulé "US-Libyan Relations: Towoard Cautious Reengagement", le Council prône l'abrogation du statut d'"Etat voyou" de la Libye pour deux raisons: la possibilité de "retourner" la Libye pour "combattre le terrorisme international" - Kadhafi a déjà donné des "gages" en fournissant aux Américains des listes de "Libyens afgans" - et de s'assurer d'immenses réserves pétrolières: 36 milliards de barrils déjà "prouvés" alors que le potentiel est sous-exploité. Et, pour l'instant, se désole Chester Crocker, les majors américaines, en raison du maintien des sanctions, ne peuvent que regarder leurs concurrentes européennes participer à l'exploitation pétrolière, construire de méga pipelines pour l'eau du Great Man-Made River ou de gigantesques gazoducs. De plus, les lobbyistes américains soulignent l'important marché aéronautique libyen pour les firmes américaines... En fait, l'Atlantic Council, propose aux autorités américaines une "stratégie d'entrisme" à Tripoli pour accélérer les réformes politiques et économiques au moment où le colonel Kadhafi baisse sa garde et accepte de verser 2,7 milliards de compensations aux familles des victimes de l'attentat de Lockerbie. Pour le Council, de nouvelles relations entre Tripoli et Washington enverraient un message fort dans les pays arabes de plus en plus anti-américains à la suite de la guerre en Irak. Reste un obstacle majeur à cette "normalisation", reconnaissent les lobbyistes: la Libye poursuivrait l'acquisition d'armes de destruction massive, biologiques, chimiques et balistiques...