PARIS, 11 juin (AFP) - Dix
personnes, proches de certaines des 170 victimes tuées
dans l'attentat du DC-10 de la compagnie française UTA
en 1989 au-dessus du Niger, ont manifesté mercredi à
Paris devant l'hôtel George V où Al-Saadi Kadhafi,
président de la fédération libyenne de football,
doit tenir une conférence de presse, a constaté
un journaliste de l'AFP.
Les manifestants ont installé devant l'hôtel une
longue pancarte sur le sol, qui portait les noms des 170 personnes
tuées dans l'explosion de l'avion, et distribué
des tracts titrés "Libye: état terroriste!"
.
Sur ce tract, les proches des victimes réclament "l'ouverture
d'un procès équitable", "l'exécution
des condamnations pénales" et "l'égalité
de traitement avec les victimes de l'attentat de Lockerbie (Ecosse,
27O morts)", dont les familles ont reçu chacune 10
millions de dollars de la Libye.
L'explosion de l'appareil d'UTA, qui reliait Brazzaville à
Paris, au-dessus du désert du Ténéré
le 19 septembre 1989, avait tué 170 passagers et membres
d'équipage de 17 nationalités.
L'enquête judiciaire en France avait conduit en mars 1999
à la condamnation par contumace à Paris de six membres
présumés des services secrets libyens, parmi lesquels
Abdallah Senoussi, beau-frère du colonel Kadhafi et actuel
chef de la Sécurité lybienne (services secrets).
Mais la Cour de cassation, plus haute instance judiciaire française,
avait refermé le 13 mars dernier le dossier visant le leader
libyen Mouammar Kadhafi, ouvert au Tribunal de Paris depuis juin
1999, pour sa présumée responsabilité dans
cet attentat.
Président de la Fédération libyenne de football,
Saadi Kadhafi, fils cadet du leader libyen Mouammar Kadhafi, a
annoncé sa candidature à la présidence de
la Confédération africaine de football (CAF).
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