Le Parlement libyen a adopté
une nouvelle loi permettant aux Libyens de poursuivre en justice
devant leurs tribunaux des Etats tiers sous certaines conditions.
La nouvelle loi, adoptée mercredi, autorise les citoyens
libyens à "exiger des indemnités pour des dommages
causés directement par des Etats tiers ou par des groupes
qu'ils soutiennent" si les lois de ces Etats leur permettent
de poursuivre en justice la Libye.
Elle autorise en outre les Libyens à intenter un procès
à un Etat tiers pour un acte ayant eu lieu avant l'adoption
de cette loi.
Une plainte avait été déposée devant
la justice libyenne contre des responsables de l'administration
de l'ancien président américain Ronald Reagan et
de l'ancien Premier ministre britannique Margaret Thatcher les
accusant d'être responsables des attaques contre les villes
libyennes de Tripoli et Benghazi en 1986 qui avaient fait plusieurs
dizaines de morts.
La nouvelle loi donnera aux victimes de ces bombardements le
droit de poursuivre l'affaire devant la justice et d'éxiger
des dédommagements.
Les Libyens pourraient également demander des dédommagements
à Israël pour avoir abattu un avion libyen dans le
désert du Sinaï au début des années
1970.
L'adoption de cette loi intervient alors que la Libye a fait
l'objet de deux poursuites judiciaires, pour l'attentat contre
un avion de la compagnie américaine PanAm en décembre
1988 à Lockerbie (Ecosse) et pour l'attentat contre un
DC-10 de la compagnie française UTA
en 1989 au-dessus du Niger.
Les tribunaux américains et français ont exigé
des dédommagements à la Libye pour ces deux attentats.
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