Le réglement imminent du volet financier de l'affaire de
Lockerbie apporte un argument de poids au collectif des familles
des 170 victimes de l'attentat perpétré, en 1989,
contre un DC-10 de feu la compagnie UTA. La libye n'a en effet
accepté de verser à celles-ci qu'une somme comprise
entre 3 000 dollars et 30 000 dollars (selon le degré de
parenté), alors qu'elle versera une somme forfaitaire de
10 mollions de dollars par famille aux victimes de l'attentat
contre l'avion de la PanAm. Les responsables du collectif ont
été reçus au quai d'Orsay le 20 juin, et
à l'Elysée cinq jours plus tard. Dans la foulée,
de nouvelles demandes vont être transmises à la Libye.
François Loos, le ministre français du Commerce
extérieur, qui se rendra à Tripoli du 11 au 13 octobre
à la tête d'une délégation d'hommes
d'affaires, devra mettre "les points sur les i". De
deux choses l'une : soit Tripoli accepte de négocier avec
le collectif et s'efforce de trouver une solution satisfaisante,
soit la France s'opposera à la levée définitive
des sanctions onusiennes et gèlera les relations politiques.
De nouvelles procédures judiciaires seront alors engagées.
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