Paris, le 13
août (AFP) - Des "contacts en cours" au
sujet de l'indemnisation des familles des victimes de l'attentat
contre le vol UTA 772, en 1989, attribué à la Libye,
a indiqué mercredi le porte-parole du ministère
des Affaires étrangères, Hervé Ladlous.
"Un certain nombre de contacts sont
en cours sur cette affaire, sur laquelle je vous ai exposé
le fond de la position française le 7 août. Je n'ai
rien à y rajouter aujourd'hui", a poursuivi le
porte-parole, interrogé par la presse après l'annonce
mardi que les Etats-Unis, le Grande-Bretagne et la Libye se sont
mis d'accord sur un projet de règlement impliquant une
reconnaissance de la responsabilité de Tripoli dans l'attentat
de Lockerbie en 1988.
Le 7 août, Paris avait rappellé
sa volonté que les familles des victimes des attentats
de Lockerbie et du vol UTA 772 soient indemnisés de manière
équitable avant toute levée des sanctions de l'Onu
contre Tripoli.
"La France considère que l'indemnisation
des familles de ces deux attentats abominables soient est un aspect
fondamental du réglement du dossier libyen aux Nations
unies. Elle n'est pas prête à transiger sur ce point.
Cela implique en particulier que les indemnités versées
dans l'affaire UTA soient jugées en équité
par rapport aux compensations que receveront les ayant-droits
des victimes de Lockerbie" avait indiqué à
la presse Hervé Ladsous.
"Nous sommes restés très
solidaires de nos partenaires tout au long de cette pénible
affaire (Lockerbie). Nous attendons qu'ils le soient également
à l'égard des victimes du vol UTA 772",
avait-il ajouté.
L'explosion de l'appareil de la compagnie française
UTA, qui reliait Brazzaville à Paris, au-dessus du Ténéré
le 19 septembre 1989, avait tué 170 passagers et membres
d'équipage de 17 nationalités. L'explosion d'un
Boeing de la Panam, au-dessus du village écossais de Lockerbie
avait fait 270 victimes le 21 décembre 1988.
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