BRAZZAVILLE (AP) - A l'instar
de la France, le président congolais Denis Sassou Nguesso
s'est déclaré favorable lundi à des indemnités
supplémentaires en faveur des victimes de l'attentat du
DC-10 d'UTA qui avait fait 170 morts -dont une quarantaine de
Congolais- en 1989 au-dessus du Niger, dans un vol en provenance
de Brazzaville.
"A mon avis, s'il est établi que ces deux attentats
sont de la même nature, il est normal que justice soit faite
de la même manière en faveur de toutes les victimes.
Cela relève du bon sens", a déclaré
M. Sassou Nguesso au cours d'un déjeuner de presse avec
les correspondants de la presse étrangère accréditée
au Congo-Brazzaville.
Pour le président congolais, il est possible de parvenir
à une solution "acceptable par tous par la négociation"
"Sans passer par des incidents diplomatiques ou des guerres,
je pense qu'on peut traiter progressivement ce problème
et trouver une solution satisfaisante pour toutes les parties.
Si les hommes sont les mêmes sur cette terre, les réparations
devraient être les mêmes pour des situations similaires",
a conclu le président congolais.
Sur demande des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, la Libye
a reconnu sa responsabilité dans l'explosion du Boeing
de la Pan Am au-dessus de Lockerbie (Ecosse) en décembre
1988, en échange de la levée des sanctions internationales
par l'ONU. Dans le même temps, Tripoli a conclu avec ces
deux pays un accord créant un fonds de 2,7 milliards de
dollars pour indemniser les victimes de cet attentat.
Les Nations unies devaient examiner lundi un projet de résolution
déposé par Londres réclamant la levée
des sanctions internationales imposées à la Libye
depuis 1992.
Mais la France, qui souhaite une réévaluation des
indemnités pour les victimes de l'attentat du DC-10 sur
le Niger, menace d'user de son droit de veto au cas où
la Libye n'accéderait pas sa requête.
AP
lok/tl
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