Réponses de la porte-parole adjointe
aux questions du point de presse
(Paris, le 18 août 2003)
Est-ce que le Quai d'Orsay était au courant des négociations
entre Guillaume Denoix de Saint Marc - porte-parole des familles
des victimes - et le fils de Khadafi parallèlement aux
négociations entre les ministres des Affaires étrangères
français et libyen ?
Où en êtes vous des contacts que vous dites mener
depuis plusieurs jours avec les différentes parties prenantes
au dossier du vol UTA ?
La Grande-Bretagne va déposer aujourd'hui un projet de
résolution demandant la levée des sanctions contre
la Libye. La France confirme-t-elle son intention de mettre son
veto à ce texte faute d'accord équitable ?
Quels sont les contacts prévus ce jour entre M. de Villepin
et d'éventuels interlocuteurs dans le dossier du vol UTA
?) (La libye affirme détenir une lettre dans laquelle la
France reconnaît que le versement de quelque 35 millions
de dollars aux familles des victimes de l'attentat UTA est un
'solde de tout compte'. Confirmez-vous l'existence de cette lettre
?
Je vous rappelle nos déclarations des 14 et 17 août.
Déclaration du 14/08: 'Après son entretien d'hier
avec son homologue libyen, et dans le cadre de notre concertation
étroite avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, le Ministre
a appelé le Secrétaire d'Etat américain Colin
Powell et son collègue britannique, Jack Straw, pour leur
rappeler la position française sur le drame du vol UTA
772.
La France se réjouit des avancées constatées
dans la négociation en faveur de l'indemnisation des familles
des victimes de l'attentat de Lockerbie. S'agissant de l'indemnisation
des familles des victimes de l'attentat du vol UTA, et dans un
souci d'équité, elle souhaite qu'un règlement
complémentaire puisse intervenir très rapidement
entre les ayants-droit des victimes de ce vol et la partie libyenne.
Des progrès importants ont été faits dans
cette négociation, dont nous souhaitons qu'elle aboutisse
dans les délais les plus brefs à un accord sur des
indemnités équitables par rapport à celles
que recevront les ayant-droits des victimes de l'attentat de Lockerbie.
Il est clair qu'une telle solution constitue pour la France une
condition indispensable à la levée définitive
des sanctions contre la Libye, que la France appelle de ses voeux.
Les autorités françaises sont pleinement mobilisées
et restent en étroite concertation avec l'ensemble des
familles des victimes.'
Déclaration du 17 août: 'Le Ministre des Affaires
étrangères poursuit ses contacts avec l'ensemble
des parties concernées, en liaison étroite avec
les représentants des familles, dans l'objectif d'aboutir
rapidement à un accord équitable.
Dans cet esprit, M. Dominique de VILLEPIN s'est à nouveau
entretenu notamment avec son homologue libyen, M. Abderrahman
CHALGHAM, avec le secrétaire d'Etat américain, M.
Colin POWELL, et avec ses collègues britannique et allemand,
MM. Jack STRAW et Joschka FISCHER.' Fin de citations.
Comme je l'ai indiqué dans ma déclaration du 14
août, la France, dans un souci d'équité, souhaite
qu'un réglement complémentaire puisse intervenir
très rapidement entre les ayants-droit des victimes du
vol UTA et la partie libyenne. Des progrès importants ont
été faits dans cette négociation, dont nous
souhaitons qu'elle aboutisse dans les plus brefs délais
à un accord sur des indemnités équitables
par rapport à celles que recevront les ayants-droit des
victimes de l'attentat de Lockerbie.
C'est dans cet esprit, comme je l'ai indiqué dans ma déclaration
d'hier, que le ministre poursuit ses contacts avec l'ensemble
des parties concernées, en liaison étroite avec
les représentants des familles, dans l'objectif d'aboutir
rapidement à un accord équitable.
Sur ce dossier, la France n'a cessé d'être guidée
par l'exigence d'équité à l'égard
des familles des victimes.
Le ministre des Affaires étrangères, M. de Villepin,
s'en est entretenu avec les autorités libyennes dès
son entrée en fonctions, à l'occasion de sa première
visite à Tripoli en mai 2002. Cette question a de nouveau
été évoquée à chacune de ses
rencontres avec des responsables libyens.
Au lendemain de l'accord concernant les victimes de l'attentat
de Lockerbie, c'est cette même exigence d'équité
qui guide la démarche française.
Guillaume de Saint-Marc, porte-parole du collectif des victimes
de l'attentat UTA, s'est déclaré opposé à
un veto français à l'Onu sur le projet de résolution
britannique. Quel est votre commentaire ?
Je vous invite à relire les propos de M. de Saint Marc
et, si nécessaire, à prendre contact avec lui.
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