Déclaration du porte-parole du Quai d'Orsay
(Paris, le 29 août 2003)
(Y a-t-il du nouveau concernant la Libye ?
Les Britanniques souhaitent que le projet de résolution
soit voté avant le début de leur présidence
du Conseil de sécurité et apparemment, les Américains
sont pressés d'en finir également.
Pourriez-vous faire le point sur l'état actuel des négociations
?)
(On dit que M. Kadhafi préfère que les négociations
soient faites avec l'Etat libyen et pas avec la Fondation Kadhafi
présidée par son fils . Est-ce une information vraie
ou non ?)
Je ne peux pas vous la confirmer. Tout ce que je peux vous dire
à ce stade, vous aurez vu les déclarations précédentes
depuis dimanche dernier, c'est que les contacts se poursuivent
à tous les niveaux. Je peux vous dire que le ministre s'est
encore entretenu à plusieurs reprises avec son homologue
britannique.
(Hier ?)
Oui.
(Et alors ?)
Eh bien, l'affaire est en cours.
(Mais pourriez-vous nous dire où cela bloque ?)
Je vous rappelle ce que je vous avais dit il y a trois jours,
il y a eu un communiqué là-dessus. Les familles
étaient prêtes à partir à bord d'un
avion affrété par les autorités françaises,
elles n'ont pas pu partir, au dernier moment car, semble-t-il,
du côté libyen, on n'était pas prêt
à les recevoir. Nous en restons là, il n'y a pas
d'éléments nouveaux à signaler.
(Quelle est la cause de ce refus ?)
Ne me le demandez pas à moi, il faut poser la question
à Tripoli.
(Quand le vote aura-t-il lieu ?)
La question n'est pas tranchée.
(Cela veut-il dire que les Britanniques auraient accepté
de retarder la mise aux voix de ce projet de résolution
?)
Aux Nations unies, en procédure, le fait qu'un projet de
résolution existe, l'expression technique est -existe en
bleu- n'implique aucune obligation de suivre un chronogramme rigoureux,
l'objectif étant de juger du bon moment pour ce vote.
(Et l'entretien des deux ministres a-t-il été
positif ?)
Je vous dirai qu'il s'est déroulé dans un esprit
constructif.
(Cela veut donc dire que les britanniques ont accepté
de retarder le dispositif ?)
Je ne vous dirai rien de plus.
(Le ministre français interviendra-t-il à nouveau
dans cette affaire ?)
Mais il intervient de manière continue.
(Mais avec les libyens ?)
Comme je vous l'ai dit, les contacts se poursuivent de manière
continue, cela vise l'ensemble des partenaires concernés
par cette affaire.
(L'ambassadeur britannique en France a confirmé hier
soir qu'il y aura un rapport la semaine prochaine. Pourriez-vous
commenter cette décision ?)
Je n'ai pas de commentaire.
(Le ministre a-t-il parlé avec ses homologues américains
?)
Il leur parle à tous.
Je voudrais vous rappeler un principe que nous avons souligné
à plusieurs reprises depuis le début de cette affaire,
c'est le principe de solidarité : une solidarité
de la France vis-à-vis de ses partenaires et de ces mêmes
partenaires vis-à-vis de la France. C'est un élément
important dans cette affaire.
(Juste une précision, dans vos contacts avec M. Straw
hier, et durant vos contacts avec les Américains et Libyens
?)
Il y en a, il y en a beaucoup actuellement.
(La Libye a-t-elle demandé un accord global avec la
France lui garantissant que la France de demande pas d'extradition
de six libyens condamnés par contumace par la justice française
?)
Je n'ai aucun commentaire supplémentaire à faire
sur cette affaire libyenne.
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