TUNIS (AP) - Le sous-secrétaire
d'Etat américain chargé de l'Afrique du Nord et
du Moyen-Orient William Burns estime que "Washington ne voit
plus d'inconvénient à la normalisation des relations
diplomatiques avec la Libye et à la réouverture
des ambassades des deux pays, à condition que plusieurs
conditions soient remplies".
Dans un entretien publié samedi par le journal tunisien
"Assabah", il cite, parmi ces conditions, l'assurance
que doivent avoir les Etats-Unis de "l'arrêt de tous
les projets de fabrication d'armes de destruction massive en Libye"
et l'élimination des "noyaux" de fabrication
de composants de telles armes. De plus, la Libye doit "s'abstenir
définitivement de soutenir le terrorisme et les terroristes
et rompre les relations qu'elle entretient avec toutes les organisations
considérées comme terroristes par les Etats-Unis".
Dans les années 80, les Etats-Unis avaient accusé
le régime de Moammar Kadhafi de posséder une usine
de fabrication d'armes chimiques, alors que les autorités
de Tripoli soutenaient qu'il s'agissait d'une unité de
fabrication de médicaments.
M. Burns prévoit cependant qu'une telle normalisation,
si elle devait avoir lieu, "prendra du temps". Selon
lui, elle devrait être précédée par
ce qu'il a qualifié d'"une étape importante"
qui consiste en la levée des sanctions imposées
par la partie américaine "pour des causes multiples".
Le sous-secrétaire d'Etat a cependant jugée "positive"
l'évolution de la politique extérieure de la Libye
au cours des sept dernières années, saluant la coopération
de Tripoli avec les capitales occidentales dans la lutte contre
le terrorisme.
AP
bb/ljg/mw
|