victimes attentat

(Samedi 4 octobre 2003, 17h45)

Washington n'est plus opposé à une normalisation conditionnelle avec Tripoli, selon M. Burns

TUNIS (AP) - Le sous-secrétaire d'Etat américain chargé de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient William Burns estime que "Washington ne voit plus d'inconvénient à la normalisation des relations diplomatiques avec la Libye et à la réouverture des ambassades des deux pays, à condition que plusieurs conditions soient remplies".

Dans un entretien publié samedi par le journal tunisien "Assabah", il cite, parmi ces conditions, l'assurance que doivent avoir les Etats-Unis de "l'arrêt de tous les projets de fabrication d'armes de destruction massive en Libye" et l'élimination des "noyaux" de fabrication de composants de telles armes. De plus, la Libye doit "s'abstenir définitivement de soutenir le terrorisme et les terroristes et rompre les relations qu'elle entretient avec toutes les organisations considérées comme terroristes par les Etats-Unis".

Dans les années 80, les Etats-Unis avaient accusé le régime de Moammar Kadhafi de posséder une usine de fabrication d'armes chimiques, alors que les autorités de Tripoli soutenaient qu'il s'agissait d'une unité de fabrication de médicaments.

M. Burns prévoit cependant qu'une telle normalisation, si elle devait avoir lieu, "prendra du temps". Selon lui, elle devrait être précédée par ce qu'il a qualifié d'"une étape importante" qui consiste en la levée des sanctions imposées par la partie américaine "pour des causes multiples".

Le sous-secrétaire d'Etat a cependant jugée "positive" l'évolution de la politique extérieure de la Libye au cours des sept dernières années, saluant la coopération de Tripoli avec les capitales occidentales dans la lutte contre le terrorisme.

AP
bb/ljg/mw

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