victimes attentat

(Samedi 11 octobre 2003)

Conférence de presse de Monsieur Jacques Chirac, Président de la République Française à l'issue de sa visite d'Etat au Maroc

RABAT - MAROC
SAMEDI 11 OCTOBRE 2003
-Extraits-

QUESTION – Monsieur le Président, permettez-moi de commencer par un autre pays du Maghreb, qui est la Libye. Aujourd’hui est l’échéance, Monsieur le Président, pour les familles françaises, du paiement par la Libye des compensations supplémentaires. Jusqu’à maintenant, les Libyens n’ont rien fait, le Président Libyen s’était engagé auprès de vous, auprès du monde qu’il allait honorer son devoir vis-à-vis de la France et il ne l’a pas fait. Quelle est la conséquence sur les relations franco-libyennes et est-ce qu’au cours du 5+5 à Tunis vous allez voir le Président KADHAFI et qu’est-ce que vous allez lui dire ?

LE PRESIDENT – Je ne crois pas me tromper, Monsieur le Ministre, en disant que c'est ce soir l'échéance. Je ne veux donc pas préjuger des choses. Ce qui est sûr, c'est que nous avons eu avec les autorités libyennes une discussion qui s'est soldée par un engagement, engagement que le Président KHADAFI m'avait clairement indiqué à l'occasion de deux conversations téléphoniques que j'avais eues avec lui, engagement qui avait été pris entre les parties concernées directement, c'est-à-dire la fondation KHADAFI, que préside M. SAYF EL ISLAM, et les représentants des familles des victimes. Je ne veux pas réellement imaginer que ces engagements pourraient ne pas être tenus. Ce n'est pas la nature du type de relations que nous avons en règle générale avec un pays étranger, en particulier avec la Libye. Donc je veux croire que ces engagements seront tenus. Si d'aventure ils ne l'étaient pas, cela ne pourrait pas ne pas avoir, bien entendu, des conséquences sur les relations entre nos deux pays.

QUESTION – Pardonnez-moi, Monsieur le Président, de vous relancer sur cette question. Vous parlez de conséquences mais de quelles conséquences s'agirait-il ?

LE PRESIDENT – Nous observerons la situation et nous en tirerons les conclusions qui s'imposeront, sans agressivité et sans faiblesse.

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