PARIS (Reuters) - La délégation
libyenne a rompu mardi les négociations sur l'indemnisation
des proches des victimes de l'attentat contre le DC-10 d'UTA en
1989, a fait savoir le collectif des familles.
Ces dernières avaient entamé dans la journée
à Paris de nouveaux pourparlers avec des membres de la
Fondation Kadhafi, organisation non-gouvernementale dirigée
par le fils de Mouammar Kadhafi, Seif el-Islam, après l'accord
de principe conclu en septembre.
"Je pense qu'il y a eu un problème entre la Fondation
et le gouvernement français. Les membres de la Fondation
qui étaient là nous ont dit qu'ils étaient
obliger d'arrêter les négociations pour des raisons
qui ne dépendaient pas des négociations elles-mêmes",
a expliqué à Reuters Guillaume Denoix de Saint Marc,
porte-parole du collectif des familles.
"Ils proposent de rentrer chez eux demain", a-t-il
ajouté.
Guillaume Denoix de Saint Marc, dont le père figurait
parmi les 170 victimes de l'attentat, n'a toutefois pas exclu
une reprise rapide des discussions.
Les contacts ont repris de part et d'autre de la Méditerranée
après la mise en garde de Jacques Chirac à la Libye,
samedi, quelques heures avant l'expiration du délai fixé
par l'accord de principe du 11 septembre dernier.
Bien que six Libyens aient été condamnés
par contumace, Tripoli n'a jamais reconnu sa responsabilité
dans l'attentat.
Certains proches des victimes ont néanmoins touché
de 3.000 à 30.000 euros au terme du procès qui s'est
déroulé en 1999 à Paris.
Dans le dossier du Boeing de la Panam, qui a explosé en
1988 au-dessus de Lockerbie, en Ecosse, la Libye a accepté
en août de verser 2,7 milliards de dollars aux familles
des 270 victimes.
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