PARIS (AFP) - Le fils du leader
libyen Mouammar Kadhafi réaffirme, dans une interview au
Figaro publiée vendredi, que son pays exige de la France
des gestes judiciaires et financiers pour conclure les négociations
d'indemnisation ouvertes avec les familles des victimes du DC-10
d'UTA.
"Les Français doivent le comprendre: s'ils veulent
des indemnisations supplémentaires, ils doivent nous donner
quelque chose en échange", affirme Seif el-Islam Kadhafi,
qui conduit les négociations au nom de son pays.
Le fils du leader libyen indique que son pays veut "régler
le problème des six Libyens qui ont été condamnés
par contumace par la justice française" pour cet attentat
contre le DC-10 d'UTA.
Il a rappelle également que la Libye veut "des compensations
financières pour les familles de trois aviateurs libyens
tués par l'armée française" lors d'affrontements
au Tchad dans les années 80. "Nous devons nous attaquer
à la racine des problèmes entre la France et la
Libye", ajoute-t-il.
Seif el-Islam Kadhafi fait de nouveau référence
à un document "confidentiel" rédigé
en septembre et signé entre Paris et Tripoli, alors que
la France a démenti l'existence d'un accord "secret".
Il souligne que pour Tripoli la somme d'un million de dollars
par famille est "un maximum". "Si jamais j'envisageais
de verser plus je perdrais le soutien du gouvernement libyen",
affirme-t-il.
Selon l'association de défense des familles des victimes
SOS Attentats, les tractations qui ont eu lieu à Paris
en début de semaine avant d'être suspendues par les
quatre négociateurs libyens, tournaient autour de montants
de 2 à 2,5 millions de dollars.
L'attentat contre le DC-10 d'UTA avait fait 170 morts de 17 nationalités,
dont 54 Français, en 1989 au-dessus du désert du
Ténéré (Niger). |