PARIS (AP) - La France doit
"donner quelque chose" à la Libye si elle veut
obtenir un dédommagement définitif des familles
des 170 personnes décédées dans l'attentat
contre le DC-10 d'UTA, affirme Seïf el-Islam Kadhafi, président
de la fondation appelée à indemniser les victimes.
"Les Français doivent le comprendre: s'ils veulent
des indemnisations supplémentaires, ils doivent nous donner
quelque chose en échange", déclare le fils
du dirigeant libyen Moammar Kadhafi dans un entretien au "Figaro"
de vendredi.
En échange d'une indemnisation d'un million de dollars
"maximum" par victime de l'attentat du 19 septembre
1989, le représentant libyen réclame "des compensations
financières des trois aviateurs libyens tués par
l'armée française" lors du conflit entre la
Libye et le Tchad.
La Libye demande également de "régler le problème
des six Libyens qui ont été condamnés par
contumace" en France dans l'attentat contre le DC-10, ainsi
qu'un "accord de non-agression et de coopération avec
la France".
"Lorsque nous avons décidé d'indemniser les
familles de l'attentat de Lockerbie, nous avons obtenu des contreparties
de la part des Américains", souligne Seïf el-Islam
Kadhafi.
"Il y a une crise dans les discussions" entre les envoyés
libyens et les représentants des familles des victimes,
reconnaît-il en accusant les familles de vouloir remettre
en cause un accord précédent, signé en septembre.
Les négociations avaient repris mardi à Paris,
avant d'être rapidement interrompues à la suite d'un
"quiproquo", selon Guillaume Denoix de Saint Marc, le
porte-parole du collectif "Les Familles du DC-10 UTA en colère!".
AP
lp/com/cr
|