victimes attentat

(vendredi 17 octobre 2003, 10h27)

DC-10 d'UTA: la Libye demande des concessions à la France pour indemniser les familles

PARIS (AP) - La France doit "donner quelque chose" à la Libye si elle veut obtenir un dédommagement définitif des familles des 170 personnes décédées dans l'attentat contre le DC-10 d'UTA, affirme Seïf el-Islam Kadhafi, président de la fondation appelée à indemniser les victimes.

"Les Français doivent le comprendre: s'ils veulent des indemnisations supplémentaires, ils doivent nous donner quelque chose en échange", déclare le fils du dirigeant libyen Moammar Kadhafi dans un entretien au "Figaro" de vendredi.

En échange d'une indemnisation d'un million de dollars "maximum" par victime de l'attentat du 19 septembre 1989, le représentant libyen réclame "des compensations financières des trois aviateurs libyens tués par l'armée française" lors du conflit entre la Libye et le Tchad.

La Libye demande également de "régler le problème des six Libyens qui ont été condamnés par contumace" en France dans l'attentat contre le DC-10, ainsi qu'un "accord de non-agression et de coopération avec la France".

"Lorsque nous avons décidé d'indemniser les familles de l'attentat de Lockerbie, nous avons obtenu des contreparties de la part des Américains", souligne Seïf el-Islam Kadhafi.

"Il y a une crise dans les discussions" entre les envoyés libyens et les représentants des familles des victimes, reconnaît-il en accusant les familles de vouloir remettre en cause un accord précédent, signé en septembre.

Les négociations avaient repris mardi à Paris, avant d'être rapidement interrompues à la suite d'un "quiproquo", selon Guillaume Denoix de Saint Marc, le porte-parole du collectif "Les Familles du DC-10 UTA en colère!".

AP
lp/com/cr

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