Le règlement de l'affaire du DC-10 d'UTA est décidément
mal parti. Les négociations en cours entre les représentants
de la Fondation Kaddafi dirigés par Salah Abdessalem et
ceux du Collectif des familles des victimes que préside
Guillaume Denoix-de-Saint-Marc étaient, vendredi 17 octobre,
dans l'impasse. Engagées le 14 octobre à 10 heures,
elles ont été interrompues dans la soirée
du même jour, sur ordre de Seif el-Islam Kaddafi. Celui-ci
semble s'être aligné sur les positions de la fraction
« dure » du gouvernement libyen, qui persiste à
considérer que l'affaire est close depuis le verdict de
la cour d'assises de Paris, en 1999. Selon Seif el-Islam, son
père n'aurait accepté de rouvrir le dossier et de
verser aux familles une « compensation financière
» supplémentaire qu'en échange d'une «
compensation politique ». Il estime que Paris devrait s'engager
à « ne plus agresser la Libye », à reconnaître
« l'innocence » des six condamnés de 1999 (parmi
lesquels le propre beau-frère du colonel) et à accepter
la mise en place d'une « taxe » sur les compagnies
françaises opérant en Libye. Une manière
de compenser l'argent versé aux familles...
Du coup, Paris a menacé de faire adopter par l'Union européenne
de nouvelles sanctions contre la Libye. Réponse de Seif
el-Islam : " Nous avons fait la guerre à la France
pendant vingt ans [au Tchad] et sommes prêts à continuer
pendant vingt ans encore ".
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