Les représentants diplomatiques de la Jamahiriya à
Londres vont bientôt quitter leurs bureaux exigus de Kensington
et de Harley Street pour emménager dans l'une des villas
les plus chic de Holland Park. Son propriétaire actuel
n'est autre que le sultan de Brunei. L'achat en cours de finalisation
se fera au prix de 15 millions d'euros. Pourvue d'un jardin, le
magnifique édifice (cinq étages, cinq salles de
bains, huit chambres et quatre salons) servira à la fois
de bureaux et de résidence pour l'ambassadeur. Rien à
voir avec le lugubre bâtiment du Square St-James d'où
était parti, le 17 août 1984, le coup de feu tuant
un agent de police, ce qui avait entraîné la fermeture
de l'ambassade et la rupture des relations diplomatiques entre
les deux pays. Les autorités britanniques ont, depuis le
rétablissement de ces relations en 1999, refusé
d'autoriser les Libyens à disposer d'une ambassade de leur
choix. Le feu vert actuel, qui répond au souhait des hommes
d'affaires britanniques, intervient en pleine crise franco-libyenne
en raison du blocage du règlement de l'affaire du DC-10
d'UTA.
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