Le roi Mohammed
VI du Maroc et le dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, sont arrivés
jeudi soir à Tunis pour participer au premier sommet euro-maghrébin
du "Dialogue 5+5" qui s'ouvre dans la capitale tunisienne
vendredi après-midi, apprend-on de source officielle.
Le souverain marocain, qui a été accueilli à
son arrivée à l'aéroport international de
Tunis-Carthage par le Premier ministre tunisien Mohamed Ghannouchi,
a salué le drapeau au son des hymnes nationaux des deux
pays et passé en revue un détachement des trois
armées qui rendaient les honneurs.
Le président algérien, Abdelaziz
Bouteflika, était arrivé quelques heures plus tôt
à Tunis pour participer au 5+5.
M. Bouteflika et le roi Mohamed VI du Maroc vont
se rencontrer à ce sommet, alors que l'Union du Maghreb
Arabe (UMA, Algérie, Maroc, Tunisie, Libye et Mauritanie)
est paralysée depuis près de dix ans en raison du
conflit sur le Sahara occidental dans lequel les deux pays sont
impliqués.
Quant au Numéro Un libyen qui était
venu par la route depuis Tripoli, il a été accueilli
au Palais présidentiel de Carthage au cours d'une cérémonie
par le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali.
Tous deux ont salué le drapeau au son
des hymnes nationaux des deux pays et passé en revue un
détachement de la garde présidentielle qui rendait
les honneurs.
Le colonel Kadhafi participera au sommet
du "Dialogue 5+5" ainsi que le président français
Jacques Chirac, qui achève une visite d'Etat de trois jours
en Tunisie.
Le dossier de l'indemnisation des victimes
de l'attentat du DC-10 d'UTA devrait être évoqué
à Tunis après un nouvel échec des négociations
avec la Libye, les familles des victimes ayant appelé les
autorités françaises à agir dans le cadre
du sommet "5+5" pour obtenir de Tripoli une indemnisation
définitive.
La Tunisie, qui a tenté de faciliter
les négociations, devrait mettre à profit ses meilleures
relations avec la Libye pour aider à un dénouement
du problème, estime-t-on à Tunis.
"Nos espoirs se tournent vers le
sommet 5+5 de Tunis", a indiqué un communiqué
des familles des victimes demandant aux pouvoirs publics français
et aux représentants des 17 autres Etats dont des ressortissants
ont été tués, de maintenir leurs efforts
pour qu'elles obtiennent justice.
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