TUNIS (AP) - Le dirigeant libyen Moammar Kadhafi a affirmé
samedi à Tunis que le différend franco-libyen sur
l'indemnisation des victimes de l'atentat du DC-10 d'UTA était
"en voie d'être résolu" alors que Jacques
Chirac a mis en garde la Libye sur la persistance d'un blocage.
S'exprimant en marge du sommet euro-maghrébin "5+5"
de Tunis devant quelques journalistes dont l'Associated Press,
Moammar Kadhafi a assuré: "Ce problème est
en voie d'être résolu".
Interrogé sur son mutisme complet pendant les deux jours
du sommet, le guide de la Révolution libyenne, qui avait
ostensiblement manifesté son ennui pendant les discours
de ses homologues, a répondu: "La parole est d'argent,
mais le silence est d'or".
Simultanément, lors d'une conférence de presse,
le président Jacques Chirac a annoncé "la reprise"
des contacts entre les familles des victimes et la Fondation Kadhafi,
chargée de leur indemnisation.
"Le règlement définitif de cette douloureuse
question n'est pas fait, croyez bien que je le regrette",
a-t-il déclaré. "Les engagements pris, il y
a déjà un certain temps, au plus haut niveau de
l'Etat libyen, doivent être tenus", a réaffirmé
le président français.
"A défaut, nous devrions en tirer toutes les conséquences.
Cela pourrait certainement et malheureusement avoir un effet négatif
sur la relance de nos relations bilatérales et sur la pleine
réintégration de la Libye dans la communauté
internationale", a averti M. Chirac.
AP
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