Déclaration du ministre des Affaires étrangères
(Paris, le 20 décembre 2003)
La France salue la décision prise par
la Libye de renoncer à ses programmes d'armes de destruction
massive sous le contrôle des organisations internationales.
Elle salue également les efforts diplomatiques du Royaume
Uni et des Etats-Unis d'Amérique qui ont permis de parvenir
à ce résultat.
La France s'est mobilisée avec ses partenaires européens
pour obtenir que l'Iran s'engage résolument dans la voie
de la non-prolifération. Elle s'est réjouie à
cet égard de la signature, jeudi dernier, par Téhéran
du protocole additionnel dans le cadre de l'Agence Internationale
de l'Energie Atomique. C'est maintenant la Libye qui s' engage
dans la voie du désarmement et c'est un succès pour
toute la communauté internationale.
Ainsi se confirme l'efficacité de la démarche politique
pour apporter une réponse pacifique au défi majeur
que constitue aujourd'hui dans le monde le risque de prolifération.
Cette démarche constitue un exemple et nous souhaitons
que d'autres Etats puissent s'engager résolument dans cette
voie.
S'agissant de la Libye, l'annonce faite hier constitue un pas
important vers le plein retour de ce pays dans la communauté
internationale. Dans cette perspective, les engagements pris par
les autorités libyennes à propos de l'affaire UTA
doivent être mis en œuvre sans délai. Les discussions
en cours entre les représentants des familles et la fondation
libyenne ont connu récemment des progrès. Nous souhaitons
vivement qu'elles puissent aboutir rapidement à un règlement
définitif.
Nous sommes forts, nous le voyons bien, quand la communauté
internationale avance unie. La clé, aujourd'hui, pour faire
face au défi de la prolifération, comme à
tous les autres, c'est bien de tout faire pour affirmer et développer
l'unité de la communauté internationale.
|