victimes attentat

(mardi 30 décembre 2003, 18h51)

DC-10 d'UTA: pas de commentaire français sur un éventuel accord signé en présence de M. Chalgham



PARIS (AP) - Le gouvernement français et le collectif des familles de victimes de l'attentat du DC-10 d'UTA n'ont pas souhaité commenter mardi les informations à paraître mercredi dans "Le Canard Enchaîné" selon lesquelles un accord sur l'indemnisation devrait être signé le 9 janvier à Paris en présence notamment du ministre libyen des Affaires étrangères Abderrahmane Chalgham.

Alors que le Quai d'Orsay s'est borné à dire qu'il ne ferait "pas de commentaires" sur ce sujet, Guillaume Denoix de Saint Marc, porte-parole du collectif, a jugé "un peu fantaisiste" l'annonce de la venue de M. Chalgham.

Quant à un accord franco-libyen, il n'y en a toujours pas, selon lui. "Nous travaillons et nous n'avons pas conclu encore", a-t-il dit à l'Associated Press. "Nous sommes toujours en phase de négociations".

Après l'attentat contre le DC-10 au-dessus du Niger le 19 septembre 1989 (170 morts), la France avait accepté la levée en septembre dernier des sanctions onusiennes frappant la Libye, bien que n'ayant reçu aucune indemnisation, contrairement à Londres et Washington. Les difficiles tractations entre la Fondation Kadhafi et le collectif des familles s'éternisant, Paris avait rappelé Tripoli à l'ordre.

Le 20 décembre dernier, le ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin notait que "les engagements pris par les autorités libyennes à propos de l'affaire UTA doivent être mis en oeuvre sans délai". Alors que les tractations "ont connu récemment des progrès", il avait ajouté que la France souhaitait "vivement qu'elles puissent aboutir rapidement à un règlement définitif".

AP
mw/cov

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