PARIS (AP) - Le gouvernement français et le collectif des
familles de victimes de l'attentat du DC-10 d'UTA n'ont pas souhaité
commenter mardi les informations à paraître mercredi
dans "Le Canard Enchaîné" selon lesquelles
un accord sur l'indemnisation devrait être signé
le 9 janvier à Paris en présence notamment du ministre
libyen des Affaires étrangères Abderrahmane Chalgham.
Alors que le Quai d'Orsay s'est borné
à dire qu'il ne ferait "pas de commentaires"
sur ce sujet, Guillaume Denoix de Saint Marc, porte-parole du
collectif, a jugé "un peu fantaisiste" l'annonce
de la venue de M. Chalgham.
Quant à un accord franco-libyen, il n'y
en a toujours pas, selon lui. "Nous travaillons et nous n'avons
pas conclu encore", a-t-il dit à l'Associated Press.
"Nous sommes toujours en phase de négociations".
Après l'attentat contre le DC-10 au-dessus
du Niger le 19 septembre 1989 (170 morts), la France avait accepté
la levée en septembre dernier des sanctions onusiennes
frappant la Libye, bien que n'ayant reçu aucune indemnisation,
contrairement à Londres et Washington. Les difficiles tractations
entre la Fondation Kadhafi et le collectif des familles s'éternisant,
Paris avait rappelé Tripoli à l'ordre.
Le 20 décembre dernier, le ministre des
Affaires étrangères Dominique de Villepin notait
que "les engagements pris par les autorités libyennes
à propos de l'affaire UTA doivent être mis en oeuvre
sans délai". Alors que les tractations "ont connu
récemment des progrès", il avait ajouté
que la France souhaitait "vivement qu'elles puissent aboutir
rapidement à un règlement définitif".
AP
mw/cov
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