Point de presse du 30 décembre 2003
Déclarations du porte-parole
(Paris, le 30 décembre 2003)
(Concernant la décision libyenne d'accepter
le contrôle international sur ses armes, y a-t-il du nouveau
sur la question des compensations allouées aux victimes
de l'avion ?)
Je crois qu'il ne faut pas mêler les deux questions.
(Il y a eu un appel, dès le début de cette
affaire, pour que ce dossier soit réglé ?)
En effet, c'est la position constante des autorités françaises
qui est de former le vœu que les négociations se poursuivent
et qu'elles se concluent rapidement. Autant que nous sachions,
et là je me réfère aux déclarations
du ministre, il y a eu des progrès. Donc, nous espérons
beaucoup que ces négociations vont se conclure rapidement
et dans le sens que nous souhaitons, c'est-à-dire d'une
compensation équitable pour les familles des victimes.
S'agissant du problème auquel vous vous référiez
au début de votre question, je pourrais vous dire que la
France se félicite des déclarations des autorités
libyennes à l'occasion de la visite à Tripoli de
M. El Baradeï, le directeur général de l'AIEA.
Nous relevons en particulier le fait que la Libye a confirmé
son souhait de signer un protocole additionnel à son accord
de garanties généralisées avec l'Agence et
qu'elle a également fait part de sa disposition à
l'appliquer immédiatement, avant même son entrée
en vigueur. Il restera à la Libye à prendre des
mesures pratiques afin de mettre en œuvre la totalité
de ses engagements, même si, d'ores et déjà,
les décisions récentes vont dans le bon sens.
Cette renonciation volontaire à des programmes non déclarés
d'armes de destruction massives constitue un pas important pour
la réintégration de la Libye au sein de la communauté
internationale et à ce titre, elle a valeur d'exemple pour
d'autres Etats engagés dans des programmes proliférants.
Elle confirme enfin, et le ministre l'a rappelé, l'efficacité
de la démarche politique pour apporter une réponse
pacifique au défi de la prolifération.
(Que sont les engagements de la Libye ?)
Tous ses engagements au titre des instruments internationaux
applicables.
(Comme quoi ?)
Comme le TNP, comme la Convention sur les armes chimiques, tous
les instruments internationaux qui régissent les armes
de destruction massive.
(Le Journal du Dimanche précisait que la Libye avait
contacté la France en 2002 pour parler de l'abandon de
ses programmes d'armes de destruction massive. Finalement, pour
toute une série de raisons, les Français avaient
dit aux Libyens de s'adresser aux Britanniques. Confirmez-vous
?)
Je ne confirme pas et vous savez que nous ne commentons pas les
affaires ayant trait au renseignement.
(Ce n'est donc jamais allé jusqu'au Quai d'Orsay ?)
Ce n'est pas ce que j'ai dit.
(Je vous pose la question.)
Je ne confirme rien du tout.
(Vos espoirs de clôturer le dossier des indemnisations
reposent-ils sur des faits réels, sur des choses concrètes
actuellement, ou est-ce comme cela a été le cas
auparavant où on a espéré plusieurs fois
que ce dossier serait clôturé ?)
Je vous l'ai dit, le ministre a fait état il y a quelques
jours de progrès dans la négociation, négociation
qui, vous le savez, intervient entre le collectif des familles
et la fondation de Seïf Al Islam Kadhafi. Voilà, nous
attendons, nous espérons, nous souhaitons qu'elles soient
conclues rapidement et à la satisfaction de toutes les
parties concernées.
(Une délégation libyenne doit-elle venir à
Paris ces jours-ci ?)
Je n'ai pas d'information à ce sujet./.
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