PARIS (AP) - Jacques Chirac s'est dit "heureux du règlement
du contentieux" lié à l'attentat du DC-10 d'UTA
lors d'un entretien, vendredi soir à l'Elysée, avec
le ministre libyen des Affaires étrangères Abderrahmane
Chalgham, en visite officielle à Paris, a déclaré
la porte-parole du président de la République, Catherine
Colonna.
Au cours de cette entrevue d'un peu plus d'une demi-heure, le
président de la République a exprimé "l'espoir
que l'année 2004 soit l'année de la reprise des
relations cordiales et confiantes entre la Libye et la France",
a également rapporté Catherine Colonna.
Jacques Chirac a salué l'adoption de la déclaration
conjointe des ministres français et libyen des Affaires
Etrangères, qui avait eu lieu quelques heures plus tôt
au quai d'Orsay, selon la porte-parole. Le président de
la République a notamment évoqué lors de
son entretien avec le chef de la diplomatie libyenne l'UMA (Union
du Maghreb Arabe) et les questions africaines.
A sa sortie de l'Elysée, Abderrahmane Chalgham a pour
sa part déclaré aux journalistes: "Aujourd'hui,
l'affaire de l'UTA est derrière nous. Aujourd'hui, nous
considérons que nous allons prendre un nouveau départ
dans les relations bilatérales dans tous les domaines entre
la France et la Libye".
Selon lui, "il n'y avait pas de désaccords entre
la France et la Libye. Les relations et les contacts existaient
toujours, ils étaient continus".
Interrogé sur le cas des six Libyens condamnés
par contumace à Paris en 1999 pour l'attentat du DC-10
d'UTA (170 morts en 1989), et sous le coup de mandats d'arrêt
internationaux, le ministre libyen des Affaires étrangères
a souligné qu'il s'agissait d'une "affaire purement
juridique".
Par ailleurs, à la question de savoir si le dirigeant
libyen Moammar Kadhafi pourrait se rendre en France, il a répondu:
"Pourquoi pas? Mais il préfère rester dans
le désert avec ses livres".
M. Chalgham devait repartir vendredi soir de Paris.
AP
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