victimes attentat

(vendredi 9 janvier 2004, 18h38)

DC-10 d'UTA : les familles évoquent une "volonté de réconciliation"


PARIS (AP) - Guillaume Denoix de Saint Marc, le porte-parole du collectif des familles des 170 victimes de l'attentat du DC-10 d'UTA commis au-dessus du Niger en 1989, a salué l'accord d'indemnisation conclu vendredi comme une "volonté de réconciliation".

"Le geste fait aujourd'hui par la Fondation Kadhafi est un geste que nous ressentons de façon très positive, comme une volonté de réconciliation" entre les familles" des 170 victimes de 18 nationalités (dont 54 Français) et le "peuple libyen", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à laquelle participaient des membres de la Fondation Kadhafi, et des familles de victimes dans un hôtel parisien.

"Ce geste va nous permettre enfin d'entamer notre travail de deuil, de (...) commencer à cicatriser les plaies qui étaient ouvertes et, tout en gardant la marque du passé, de regarder vers l'avenir".

Rappelant que les négociations, entamées en février 2002, n'avaient pas été exemptes de "différends", Guillaume Denoix de Saint Marc a toutefois observé qu'elles s'étaient déroulées dans "un respect mutuel". Il a tenu à remercier la Fondation Kadhafi "d'avoir compris" la demande des familles, d'y avoir "accédé" et de "permettre qu'on puisse effectivement oeuvrer à la réconciliation" entre les deux pays.

"Dieu merci, nous avons pu enfin arriver à clore une page du passé et nous espérons qu'une nouvelle ère privilégiée" va s'ouvrir entre Tripoli et Paris, a déclaré pour sa part Saleh Abdul Salam Saleh, directeur exécutif de la Fondation Kadhafi.

Chez les familles présentes à la conférence de presse, l'heure était à la satisfaction. Après 14 ans d'épreuve, "nous allons pouvoir avancer sur la voie de l'apaisement et de la sérénité", a déclaré Brigitte Moret, dont la soeur, hôtesse de l'air, est morte dans l'attentat.

"C'est un peu surréaliste de voir des Libyens signer devant nous un acte officiel" et de "chercher à avoir un contact avec nous", a pour sa part commenté Françoise Tenenbaum, qui a perdu son frère dans l'explosion au-dessus du Ténéré.

Guillaume Denoix de Saint Marc a confié à l'agence Associated Press qu'il souhaitait se rendre avec les familles sur les lieux de l'attentat, "idéalement le 19 septembre 2004", date du 15e anniversaire du drame.

AP
cr/cov/Bg

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