PARIS (AP) - La veuve du pilote du DC-10 d'UTA mort dans l'attentat
de septembre 1989 a réaffirmé mardi qu'elle refusait
l'indemnisation accordée par la Libye aux 53 victimes françaises,
car le texte de l'accord d'indemnisation ne comprend pas le terme
"attentat".
"Mon combat a toujours été une reconnaissance
de l'attentat, non pas une indemnisation", a déclaré
Maryvonne Raveneau sur Europe-1. "Mon combat n'a jamais été
celui de l'argent".
La veuve de Georges Raveneau a déploré ne pas avoir
"une reconnaissance de l'attentat (...) parce que dans cet
accord, on parle d'explosion". "Je ne peux rien faire
de plus concernant ce combat, sinon être fidèle à
ma ligne de conduite et me dire que ce n'est pas 1 million, 10
millions ou 100 millions qui vont m'apaiser".
Si le texte de l'accord conclu entre le collectif des familles
des 170 victimes et la Libye le 9 janvier dernier à Paris
avait évoqué un "attentat", Mme Raveneau
"aurait accepté" l'indemnisation. Dans cecas,
l'argent "aurait été, c'est mon choix, ma position,
versé à des organisations caritatives ou autre chose".
"Mais une 'explosion', cela ne veut rien dire. Cela ne justifie
pas une somme d'argent, cela ne justifie rien", a-t-elle
martelé. Quand "vous avez perdu quelqu'un que vous
aimez, c'est un combat qui est humain".
Quinze ans après l'attentat, la Libye va indemniser les
familles des 170 victimes du DC-10 d'UTA, détruit en plein
vol en septembre 1989. La Fondation Kadhafi et le Collectif des
familles ont signé un accord d'indemnisation à hauteur
d'un million de dollars par victime.
AP
ljg/mw
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