BERLIN (AP) - Les avocats allemands des victimes de l'attentat
contre une discothèque de Berlin qui avait fait trois morts
en 1986 sont proches d'un accord d'indemnisation avec la Libye,
a annonce l'un d'eux vendredi, à la reprise des négociations.
Un règlement pourrait intervenir avant
la fin de la semaine, a précisé Me Andreas Schultz
à l'Associated Press. Des discussions se tiennent pendant
deux jours à Berlin avec la Fondation Kadhafi, qui avait
également négocié l'accord d'indemnisation
de janvier avec les familles des 170 victimes du DC-10 d'UTA,
détruit en plein vol en 1989.
Après cet accord, ainsi que celui concernant
l'attentat contre le vol de la Pan Am au-dessus de Lockerbie en
Ecosse (270 morts en 1988), il ne reste plus que l'affaire de
la discothèque qui bloque un rapprochement complet entre
la Libye et l'Union européenne. Une première séance
de pourparlers sur l'indemnisation s'était achevée
sur un échec en avril.
L'attentat contre la discothèque La Belle
à Berlin, fréquentée par les forces américaines
stationnées en RFA avait causé la mort de deux soldats,
d'une Turque, et fait 229 blessés.
Washington, citant des telex interceptés
de l'ambassade libyenne à Berlin-Est, avait accusé
le dirigeant libyen Moammar Kadhafi et lancé des frappes
de représailles sur la Libye dix jours après l'attentat,
le 5 avril 1986.
En 2001, un tribunal de Berlin a condamné
quatre personnes pour cet attentat, jugeant qu'il avait été
organisé par les services secrets de Tripoli, avec l'aide
de son ambassade à Berlin-Est.
Selon l'avocat, la partie libyenne devrait offrir
au maximum la moitié des 500.000 euros réclamés
au nom de chacune des victimes par les avocats allemands. Mais
"nous espérons un règlement définitif
cette semaine", a-t-il ajouté.
AP
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