victimes attentat

(Mardi 5 octobre 2004)

LIBYE/FRANCE

Point de presse du 5 octobre 2004 du porte-parole du Quai d'Orsay (extrait)


(Lors du voyage de M. Barnier en Libye, le dossier de l'immigration clandestine va-t-il être abordé, puisqu'il y a un désaccord de fond avec l'Allemagne et l'Italie -deux partenaires principaux de la France- sur la question des camps d'immigrés clandestins en Afrique ? La France avance-t-elle des solutions alternatives ? Cela sera-t-il au menu de la visite de M. Barnier demain ?)
"Je serais surpris qu'effectivement la question ne soit pas évoquée. Sur le fond de la question, vous avez entendu ce qu'a dit Michel Barnier samedi à Rome dans le cadre de cette rencontre quatripartite France/Italie/Espagne/Portugal. Michel Barnier a été interrogé au point de presse conjoint sur ce sujet. Il a dit très clairement qu'il y avait une problématique mais que, au regard de notre expérience à Sangatte, la formule que certains suggèrent de centre d'accueil ou de centre de transit, ne nous paraissait pas être une bonne solution et qu'il ne fallait pas, proposer de l'étendre à d'autres pays. C'est un sujet qui fait l'objet d'une réflexion et la réflexion est en cours."

(Qu'est-ce que la France propose comme alternative, puisque l'Allemagne et l'Italie semblent fermes sur leur position ? Il y a une discussion ?)
"Il y aura une discussion qui se poursuivra notamment dans la perspective du Conseil européen du 5 novembre dans le cadre de la préparation du programme Tampere 2. La question est sur la table et il faut continuer à en discuter. Michel Barnier a aussi souligné que la solution de fond passe évidemment par l'approfondissement de la coopération entre Européens et Méditerranéens, l'approfondissement de la coopération notamment visant à créer des projets créateurs d'emplois et donnant aux jeunes le sentiment que finalement ils peuvent rester chez eux et y trouver les moyens de vivre dignement comme ils peuvent légitimement l'espérer. Mais encore une fois, la discussion se poursuit."

(Sur le même sujet. L'Italie semble privilégier plutôt d'autres moyens de traiter le dossier d'immigration clandestine. Que préconise la France ? Que pensez-vous de la politique de renvoyer immédiatement les gens manu militari par avion, sans privilégier l'examen du dossier d'immigration ou d'asile que réclament beaucoup ces gens-là ?)
"Il faut en discuter. C'est ce que nous faisons. Notre objectif est de lutter contre l'immigration clandestine. Mais il est en même temps de respecter le droit d'asile. Ce sont deux notions qui ne se contredisent pas. Il faut encore une fois approfondir le travail et la réflexion en commun avec nos partenaires là-dessus."

(Inaudible. De renvois immédiats des immigrés qui arrivent en France par exemple ?)
"Nous sommes profondément attachés au droit d'asile. Il y a des conditions, il y a des procédures et ces procédures doivent continuer à s'appliquer, bien sûr."

(J'ai noté qu'hier en présentant la visite de M. Barnier en Libye, vous ne nous avez pas informés sur les responsables que M. Barnier devrait ou voudrait rencontrer ? En savez-vous un peu plus aujourd'hui ?)
"Non, le programme n'est pas entièrement finalisé. Il y a encore quelques détails qui restent à fixer."

 

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