PARIS (AP) -- La Libye a laissé entendre lors de la visite
du ministre français des Affaires étrangères
à Tripoli qu'elle pourrait réétudier le
dossier des cinq infirmières bulgares et du médecin
palestinien condamnées à mort par la justice libyenne
pour avoir selon elle volontairement infecté plus de
400 enfants avec le virus du SIDA, a-t-on appris vendredi de
source diplomatique française.
Le Premier ministre libyen Choukri Ghanem a donné à
Michel Barnier mercredi «l'assurance d'examiner le dossier
avec toute l'attention qu'il mérite», a précisé
cette source ayant requis l'anonymat. Elle a fait état
d'une «ambiance très positive».
Les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien
ont été condamnées le 6 mai dernier. Le
tribunal de Benghazi, dans l'est de la Libye. La Bulgarie, l'Union
européenne et les Etats-Unis ont exhorté le régime
de Moammar Khadafi à revoir le verdict.
Le professeur français Luc Montagnier, co-découvreur
du virus du SIDA, a estimé lors du procès que
les enfants avaient été infectés avant
l'arrivée de ce personnel soignant, et a mis en cause
les conditions d'hygiène dans l'hôpital de Benghazi.
AP