LUXEMBOURG (AFP) - Les ministres européens des Affaires
étrangères se sont retrouvés lundi matin
à Luxembourg pour une réunion qui doit consacrer
officiellement la levée par l'UE de son embargo sur les
livraisons d'armes à la Libye.
Cette levée était réclamée avec
force par l'Italie. Elle a fait l'objet le 22 septembre d'un
accord de principe entre les ambassadeurs des 25 Etats membres
de l'UE à Bruxelles. Rome souhaite pouvoir livrer des
équipements militaires à Tripoli pour renforcer
la surveillance des côtes libyennes et stopper le récent
afflux d'immigrés illégaux africains sur l'île
italienne de Lampedusa.
Les chefs de la diplomatie de l'Union européenne devraient
saluer dans une déclaration commune lundi les multiples
avancées du régime de Mouammar Kadhafi pour réintégrer
la communauté internationale, notamment la promesse de
démanteler sous supervision extérieure ses armes
de destruction massive.
Les ministres devraient néanmoins réitérer
la préoccupation de l'UE à l'égard du sort
de cinq infirmières bulgares et d'un médecin palestinien
condamnés à mort pour avoir, selon la justice
libyenne, provoqué une épidémie de sida
dans un hôpital de Benghazi.
La réunion de Luxembourg doit également aborder
la question de la levée de l'embargo sur les livraisons
européennes d'armes à la Chine, sans toutefois
prendre de décision à ce stade malgré l'insistance
du président français Jacques Chirac.
Les chefs de la diplomatie de l'UE ont par ailleurs entériné
un nouveau régime renforcé de sanctions contre
la Birmanie, faute de réponse de la junte militaire au
pouvoir à Rangoun aux exigences européennes de
démocratisation.