ALGER (AP) - Amar Saifi, dit Abderrazak "le para",
ancien numéro deux du groupe Salafiste pour la Prédiction
et le Combat (GSPC) a été extradé par les
autorités libyennes qui l'ont remis mercredi à
la police algérienne, a annoncé jeudi le ministère
algérien de l'intérieur dans un communiqué.
Cette extradition intervient "dans le cadre de la coopération
algéro-libyenne en matière sécuritaire
et de la lutte antiterroriste", souligne le communiqué,
rappelant qu'"Amar Saifi, intercepté en Libye, à
proximité de la frontière tchado-libyenne, est
poursuivi en Algérie pour plusieurs crimes terroristes
qu'il a commis ou commandité, depuis 1992".
Abderrazak "le para" était détenu depuis
mai par des rebelles du Mouvement pour la Démocratie
et la Justice au Tchad (MDJT), dans le désert du Tibesti.
Lors d'un passage à la radio, début octobre,
le ministre algérien de l'intérieur, Noureddine
Yazid Zerhouni, avait déclaré que le chef terroriste
"représente un intérêt réduit
du point de vue de la lutte anti-terroriste, du fait qu'il a
quitté le pays depuis une année".
Ancien parachutiste, d'où son pseudonyme, Amar Saifi
a accédé à la notoriété médiatique
internationale, suite à l'enlèvement de 32 touristes
européens dans le Sud algérien en 2002.
Ayant des liens avérés avec l'organisation terroriste
Al Qaida, le "para" était aux mains du MJDT
après être entré en territoire tchadien
depuis le Mali, où il avait libéré ses
31 otages contre versements d'une rançon par les autorités
allemandes.
Abderrazak "le para", qui occupait le poste de numéro
deux dans la hiérarchie du GSPC, était le chef
de la région est d'Algérie, où il avait
commis nombre d'attentats visant les forces de sécurité
dont il est issu.
AP
nc/oao