PARIS, 22 nov 2004 (AFP) - Le ministre libyen des Finances,
Mohamed Ali Elhouej, a indiqué lundi à Paris que
la Libye s'engage à régler avant la fin de l'année
les arriérés dus à la Coface, et accueillera
avec bienveillance les demandes des autres entreprises non couvertes
par la Coface.
Se réjouissant de la "visite historique" qu'effectuera
en Libye mercredi le président français Jacques
Chirac, M. Elhoudej, qui rencontrait des entrepreneurs français
au Medef, a indiqué que la moitié de la somme
due à la Coface, 44,4 M EUR, a été transférée
juste avant sa visite, et que "la deuxième moitié
sera déposée avant la fin de cette année".
"Pour les autres compagnies non couvertes par la Coface,
elles seront indemnisées et les dettes seront payées"
a-t-il assuré, "du moment qu'un accord est trouvé
sur le montant", certaines dettes étant "très
anciennes" selon lui.
Il a indiqué aussi que les "pourparlers" entre
les deux pays sur la question de la non double imposition entre
Paris et Tripoli, allaient "continuer pour signer un compromis".
M. Elhouej a indiqué à ses interlocuteurs, dont
plusieurs, comme Arcelor et Bull, ont affiché beaucoup
d'intérêt, que "le marché libyen est
prometteur et a besoin de beaucoup d'investissements, notamment
dans le domaine du pétrole, du gaz, de la pétrochimie,
du tourisme, des télécommunications et des services.
En tant qu'ancien président de la société
libyenne des investissements extérieurs, M. Elhouej a
indiqué "parfaitement connaître les exigences
des hommes d'affaires".
"Je sais que le marché libyen a connu des problèmes
au niveau financier et administratif, au niveau de l'embargo
qui nous a été imposé, ce qui a créé
un manque de transparence et de confiance, mais le gouvernement
libyen a adopté des mesures concrètes pour rénover
cette transparence et cette confiance", a indiqué
le ministre, qui s'exprimait en arabe.
Il a en particulier remercié la France pour sa position
"positive", qui avait permis de "réintégrer
la Libye dans la Méditerranée et au sein du monde".
Le ministre a insisté sur le fait que "la Libye
n'a pas de problème économique et financier",
et que l'économie libyenne "n'est pas compliquée".
"Nous aspirons à une ample coopération avec
votre aide, pour rétablir les relations historiques entre
la France et la Libye dans tous les domaines", a-t-il dit.
M. Elhouej a rappelé que la Libye est candidate à
l'OMC.
Interrogé sur l'éventuelle arrivée de
banques françaises en Libye, il a indiqué que
dans un premier temps, elles pourraient seulement bénéficier
de "représentations", afin de ne pas "anéantir
la privatisation du secteur bancaire libyen. "Nous délivrerons
des licences seulement dans un deuxième temps, a-t-il
dit.