Le premier ministre Paul Martin, qui se
rendra en Libye plus tard ce mois-ci, pourrait ne pas être
bien accueilli par un des fils de Mouamar Khadafi.
Seif al-Islam Khadafi, éventuel successeur de son père
à la tête du pays, est le principal architecte
du réchauffement des relations avec l'Occident. Mais
dans une entrevue au Globe and Mail, il a déclaré
que son pays n'était pas des plus ouverts au Canada.
Il a ajouté que pendant longtemps, son pays regardait
le Canada comme un ennemi de la Libye, un pays qui ne faisait
que suivre les Américains. Il s'est dit bouleversé
de voir le Canada prendre part aux sanctions de l'ONU contre
la Libye après l'explosion, en 1988, d'un avion au-dessus
de Lockerbie, en Écosse, qui avait fait 270 victimes,
incluant deux Canadiens.
Khadafi a déclaré que l'adoption par le Canada
de sanctions était injuste, alors que l'explosion était
le résultat d'un conflit entre les États-Unis
et son pays. Il suggère que si le Canada n'offre pas
d'excuses, les opportunités d'affaires en Libye pourrait
être limitées.
Paul Martin arrivera en Libye le 19 décembre prochain
pour une visite de deux jours dont l'accent sera mis sur les
investissements.