Les autorités libyennes ont nié lundi tout lien
avec l'assassinat d'un journaliste libyen, dont le corps a été
retrouvé jeudi dans la banlieue de Benghazi dans l'est
de la Libye et assuré que les auteurs seraient rapidement
retrouvés.
"Nous n'avons aucun lien avec cet incident", a affirmé
le ministre libyen de la Justice, Ali Hasnaoui à l'AFP
à propos du journaliste Daïf Ghazal disparu depuis
le 21 mai.
Libya Watch, une organisation de défense des droits
de l'Homme basée à Londres, avait exprimé
son inquiétude dans un communiqué publié
samedi, en évoquant la possibilité que ce journaliste
ait pu être tué par "des extrémistes
des Comités révolutionnaires, avec qui il était
en désaccord".
Selon le ministre libyen, "le corps a été
retrouvé le 2 juin dans la banlieue de Benghazi après
que la police locale eut reçu un appel téléphonique.
le médecin légiste a confirmé que la mort
est due à une balle tirée dans la tête".
La famille a été convoquée et a identifié
le corps de Daïf Ghazal, 32 ans, a dit le ministre.
"Ghazal, d'origine égyptienne (mais de nationalité
libyenne), a été enlevé le 21 mai tard
dans la nuit dans le centre de Benghazi alors qu'il était
avec un ami, Mohammad al-Mirghani, par des inconnus qui ont
prétendu être des membres des services de sécurité",
a-t-il précisé.
Le parquet général a enquêté à
la demande de la famille et interrogé les services de
sécurité qui ont nié avoir arrêté
le journaliste, a affirmé le ministre.
Le parquet de Benghazi a "interrogé plusieurs personnes
et dispose déjà d'+indices+", concernant
les auteurs du meurtre, a dit le ministre.
La famille du journaliste a appelé dimanche la Fondation
Kadhafi de bienfaisance, présidée par Seif El-Islam,
le fils du chef de l'Etat libyen, à ouvrir une enquête
sur cet assassinat.