victimes attentat

(lundi 19 septembre 2005, 17h29)

Attentat DC10 de 1989: les ayants droit de 92 des 170 victimes indemnisés


PARIS, 19 sept 2005 (AFP)

Seize ans après l'attentat contre le DC10 d'UTA, les ayants droit de 92 des 170 victimes ont été indemnisés par la fondation française chargée de répartir les 170 millions de dollars versés en 2004 par la Libye, a-t-on appris lundi auprès de cette fondation à Paris.

La famille de chacune des victimes doit recevoir un million de dollars (environ 792.000 euros), selon l'accord franco-libyen conclu en janvier 2004.

Entre janvier et juillet 2004, une association émanant de l'Etat libyen avait versé à la Caisse des dépôts les 170 millions de dollars de dédommagement destinés aux familles, a indiqué à l'AFP le président de la fondation de l'attentat du DC10, Daniel Labetoulle.

La fondation avait été créée, en octobre 2004, pour traiter les dossiers d'indemnisation.
"Six cents ayants droit de 92 victimes ont pour l'instant été indemnisés, a précisé M. Labetoulle, selon lequel "53% des dossiers ont été traités".
"Nous poursuivons notre minutieux travail pour vérifier que les personnes qui se présentent ont bien un lien de parenté avec une victime, mais aussi rechercher les éventuels ayants droit qui ne se seraient pas adressé à nous", a-t-il indiqué.

Pour cela, la fondation a parfois eu recours à des tests ADN ou aux services d'un généalogiste.

L'attentat contre le vol Brazzaville-Paris avait fait 170 morts de 17 nationalités, dont 54 Congolais et 54 Français.

Lundi, au cimetière parisien du Père Lachaise, une centaine de personnes se sont recueillies devant la stèle à la mémoire des victimes de l'explosion, survenue au-dessus du désert du Ténéré (Niger), le 19 septembre 1989.
"Je ne tourne pas la page, je n'ai pas l'intention de la tourner, c'est quelque chose qui sera toujours insupportable", a déclaré à l'AFP Danièle Klein, dont le frère de 30 ans avait péri. "La Libye de Kadhafi a organisé cet attentat, a-t-elle poursuivi. Il a fallu quinze ans de pour qu'elle accepte le principe de l'indemnisation, mais l'Etat libyen n'a toujours pas demandé pardon ni reconnu officiellement son implication", a-t-elle insisté.

En 1999, six Libyens, dont un beau-frère de Kadhafî, avaient été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité lors d'un procès par contumace.

Ibx/jfb/sd
Afp le 19 sept. 05 à 17 29.

Retour au menu presse 2005