Déjà condamné, en 1999,
à une peine de réclusion à perpétuité
par la cour d'assises de Paris, Abdallah Snoussi, beau-frère
de Kaddafi et ancien chef des services de renseignements libyens,
risque d'être à nouveau condamné. Mais par
un tribunal américain, cette fois.
Snoussi est en effet le chef de file des cinq
agents libyens dont la responsabilité a été
établie par le juge d'instruction Jean-Louis Bruguière
dans l'attentat contre un DC-10 de feu la compagnie française
UTA, au-dessus du désert du Ténéré,
en 1989 (170 victimes).
Refusant d'extrader les coupables, la Jamahiriya
libyenne a néanmoins implicitement reconnu sa responsabilité
en acceptant d'indemniser les victimes: elle a versé,
au total, près de 205 millions de dollars.
Tous les ayants droit (environ 1650 personnes)
ont accepté la transaction en échange de l'abandon
de toute poursuite.
Tous, sauf les parents des sept victimes américaines
(une quarantaine de personnes), qui, ayant récupéré
le dossier d'instruction français, ont déposé
plainte à Washington par le biais du cabinet d'avocats
Crowell.
Ils réclament 2 milliards de dollars
de dommages pour les pertes en vies humaines et la destruction
de l’avion.
Le verdict-sera prononcé immédiatement
après la clôture de la procédure, le 20
novembre.