COMMUNIQUE
15 novembre 2005
Mardi 15 novembre,
la Cour suprême de Libye a décidé de reporter
au 31 janvier 2006 sa décision sur la recevabilité
de l’appel des cinq infirmières et du médecin
condamnés à mort.
Selon Michel Taube, porte-parole d’ECPM, « Ensemble
contre la peine de mort regrette ce report qui ne fait que prolonger
le calvaire des condamnés, manifestement innocents des
faits qui leur sont reprochés, qui ont été
torturés au cours de leur détention et dont la
santé mentale et physique est affectée par une
détention de plus de 6 ans déjà ».
« Les infirmières, qui ont rencontré hier
Me Emmanuel Altit, l’un de leurs avocats français,
remercient la communauté internationale pour son soutien
grandissant, a-t-il ajouté. La décision de la
Cour nous oblige à intensifier la mobilisation de la
communauté internationale. Il faut que le monde entier
se saisisse de cette affaire scandaleuse, nul ne peut rester
silencieux », a-t-il conclu.
Pour l’heure, et dans l’attente d’initiatives
nouvelles, ECPM appelle à faire signer la pétition
demandant leur libération et qui a déjà
recueilli, en quelques jours, plus de 14.000 signatures.
Rappel des faits
Le 9 février 1999, cinq infirmières bulgares
et un médecin palestinien ont été arrêtés
et accusés d’avoir inoculé le virus du SIDA
à des centaines d’enfants de l’hôpital
pédiatrique de Benghazi en Libye. Au terme d’un
procès truqué où les droits de la défense
ont été violés, à la suite de tortures
physiques et psychologiques, et alors que d’éminents
spécialistes libyens et internationaux (dont le professeur
Luc Montagnier) ont confirmé que ces accusations n’étaient
pas fondées, les infirmières et le médecin
ont été condamnés à mort.
Dans cette affaire, les prévenus sont désignés
comme bouc-émissaires par le gouvernement libyen et victimes
d’une machination politique dont la peine de mort, comme
trop souvent, est l’instrument. En outre, Maîtres
Emmanuel Altit, Antoine Alexiev, Mariela Petrova, Ivan Paneff,
avocats au Barreau de Paris et parmi les défenseurs des
infirmières, ont rencontré les plus grandes difficultés
à exercer leur mission : refus de visa, empêchement
de se rendre en Libye, impossibilité d’accéder
à la copie intégrale du dossier…
Contacts presse
• Michel Taube, porte-parole d’ECPM + 33 6 63 86
14 40 mtaube@abolition.fr
• Emmanuel Maistre + 33 1 47 07 61 60 redaction@abolition.fr
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