LIBYE - 15 novembre 2005 - PANAPRESS
Après la décision de la Cour suprême de
justice de Libye de reporter au mois de janvier 2006 le procès
en appel des cinq infirmières bulgares, l'Union européenne
appelle la justice libyenne à mettre à profit
cette période pour examiner les nouveaux éléments
de preuve plaidant en faveur de la relaxe du personnel médical
bulgare.
Mises en état d'arrestation en 1999 et condamnées
à mort en 2004, les cinq infirmières sont accusées
d'avoir inoculé le virus du Sida à quelque 400
enfants de l'hôpital pédiatrique de Benghazi, dont
50 sont déjà morts.
Dans le communiqué publié lundi à Bruxelles,
l'Union européenne demande à la Libye de prendre
en compte le projet de moratoire sur l'application de la peine
de mort présenté récemment par Bruxelles
aux autorités libyennes, rappelant qu'elle reste opposée
à la peine de mort en toute circonstance.
L'adoption du moratoire par la Libye pourrait permettre à
la justice libyenne de prononcer la libération des infirmières
bulgares que l'Union européenne a toujours demandée.
L'UE a accordé une aide médicale d'un million
d'euros à la Libye pour permettre à ce pays de
développer son programme de lutte contre le Sida.
A Bruxelles, on espère que la justice libyenne annulera
la peine de mort prononcée contre les infirmières
bulgares, ce qui permettra la mise en oeuvre du Plan d'action
conjoint adopté par Bruxelles et Tripoli pour la lutte
contre l'immigration clandestine.
Selon des rapports officiels, près de deux millions
d'immigrés clandestins venus notamment d'Afrique sub-saharienne,
se trouvent en Libye où ils attendent une occasion pour
monter dans des embarcations de fortune pour gagner ainsi l'Europe
après avoir traversé la Méditerranée,
au péril de leurs vies.
Le Plan d'action conjoint de lutte contre l'immigration clandestine
est prévu pour entrer en vigueur à partir de janvier
2006.
A noter qu'un euro-député intervenant jeudi lors
de la session plénière du Parlement européen
réuni à Strasbourg, a demandé à
l'Union européenne d'intervenir immédiatement
pour demander la libération des infirmières bulgares.
Un autre euro-député a demandé que des
pressions soient exercées sur Tripoli pour qu'il ordonne
la libération immédiate du personnel médical
bulgare.