LIBYE - 27 novembre 2005 - PANAPRESS
Un garçon libyen du nom de Mohamed Al- Jamaii est mort
à Ajdabia (900 km environ à l'Est de Tripoli)
rejoignant la liste des victimes des enfants libyens contaminés
entre 1997 et 1999 par le virus du sida à l'hôpital
pédiatrique de Benghazi nord-est de la Libye, a appris
ce dimanche, la PANA.
Le décès de Mohamed Al-Jamaii porte à
quatre le nombre des enfants victimes, dans le cadre du drame
humanitaire enregistré dans cette seule ville.
Les parents des enfants contaminés et un grand nombre
de citoyens d'Ajdabia ont exprimé lors de la cérémonie
funèbre d'enterrement de la victime, leur colère
envers ce crime sauvage et réclamé l'application
de la justice.
Pour sa part, le secrétaire de l'Association des familles
des enfants libyens victimes du sida Idriss Lagha a exprimé
sa consternation envers les critères de deux poids deux
mesures adoptés par certains pays du monde, dans le traitement
de cette affaire "à travers leur parti pris dévoilé
pour les bourreaux assassins qui ont inoculé le virus
du sida à nos enfants innocents".
On rappelle qu'un tribunal de Benghazi avait condamné
à la peine capitale, en mai 2004, un médecin palestinien
et cinq infirmières bulgares, reconnus coupables d'avoir
infecté avec le VIH, quelques 400 enfants qui fréquentaient
l'hôpital pour recevoir des vaccins.
Quelques 51 enfants parmi les contaminés par le sida
ont trouvé la mort jusqu'à présent à
cause de ce drame qui s'est aggravé par la contamination
fils/mères ; ce qui a conduit à des problèmes
sociaux, notamment des cas de divorce.
Le Congrès général du peuple libyen (CGP,
la plus haute autorité législative du pays) a
insisté, au cours de sa session annuelle tenue le 12
janvier 2005 à Syrte (centre de Libye), sur le droit
des victimes et de leurs familles, à un dédommagement
équitable et appelé à appliquer "la
plus lourde peine" à tous ceux qui ont été
impliqués dans cette affaire.