LIBYE - 29 novembre 2005 - par AFP
Les peines de mort prononcées à
Tripoli contre cinq infirmières bulgares et un médecin
palestinien pour propagation de sida pourraient être "levées"
en échange d'une aide humanitaire aux familles touchées,
déclare le ministre libyen des Affaires étrangères,
Abderrahman Chalgham, dans la presse bulgare mardi.
"Nous devons trouver une solution pour
les familles des enfants déjà morts, si elles
acceptent... Il faut assurer des médicaments et de bons
hôpitaux pour les enfants malades. Dans un tel cas les
peines de mort seront automatiquement levées.Automatiquement!",
a-t-il affirmé aux journaux Troud, 24 Tchassa et Standart.
M. Chalgham a fait cette déclaration
lundi à l'issue d'une rencontre avec son homologue bulgare
Ivaïlo Kalfine en marge du sommet Euromed à Barcelone,
précisent ces sources.
Cinq infirmières bulgares et un médecin
palestinien sont condamnés à mort en Libye sous
l'accusation d'avoir inoculé le sida à 426 enfants
libyens dont 50 sont morts. Toutefois des experts occidentaux
dont le co-découvreur du virus du sida Luc Montagnier,
ont témoigné que l'épidémie à
l'hôpital de Benghazi (nord) était due aux mauvaises
conditions d'hygiène.