LIBYE - 2 décembre 2005 - par PANAPRESS
Plusieurs structures de la société
civile libyenne ont organisé jeudi un sit-in à
l'aéroport international de Tripoli en signe de solidarité
avec les enfants libyens victimes du sida et leurs familles
dans le cadre de la célébration de la Journéemondiale
de lutte contre la pandémie.
Plus de 400 enfants libyens ont été
infectés par le virus du sida en 1998 dans un hôpital
de Benghazi, rappelle-t-on. Les cinq infirmières bulgare
et le médecin palestinien accusés d'être
responsables de ce drame sans précédent ont été
condamnés en mai 2004 à la peine capitale par
la justice libyenne.
Ainsi jeudi, des centaines de jeunes, des écoliers,
des employés et des membres d'associations et d'organisations
non gouvernementales libyennes se sont rassemblés dans
le hall de l'aéroport de Tripoli pour exprimer leur solidarité
avec ces enfants victimes.
Ils ont brandi des pancartes appelant à
l'application de la justice et scandé des slogans exprimant
leur indignation à l'égard de "l'ingérence
flagrante" des gouvernements occidentaux dans les affaires
de la justice libyenne à travers leur demande d'élargir
les cinq infirmières bulgares en oubliant le drame des
victimes et de leurs familles.
Dans un communiqué distribué
aux voyageurs et aux représentants des médias,
les organisateurs réaffirment leur "indignation"
et leur "grande préoccupation" vis-à-vis
des déclarations du président américain
George Bush appelant la Libye à élargir les infirmières
bulgares.
Le communiqué ajoute que le président
Bush n'a pas pris en compte dans ses déclarations le
drame de ces jeunes victimes innocentes ni les sentiments de
leurs familles et des Libyens et lui demande de ne pas politiser
cette affaire pénale qui est encore pendante devant les
tribunaux libyens.
Le communiqué, qui a été
lu par une élève au cours du sit-in, accuse les
infirmières bulgares d'avoir "agi en fonction d'un
agenda des services de renseignement étrangers et hostiles
en vue de déstabiliser la Libye, d'y faire régner
l'anarchie sociale et sanitaire et de créer un climat
de méfiance entre le citoyen et les institutions de l'Etat".
Les participants ont également appelé
la communauté internationale, à l'occasion de
la Journée mondiale de lutte contre le sida célébrée
jeudi, à "soutenir les enfants victimes de ce crime,
à leur rendre justice et à imposer les châtiments
appropriés aux personnes responsables dans cette affaire".