Paris- Un tribunal de Paris a condamné la Libye et six
terroristes reconnus coupables de l’attentat de 1989 du
DC-10 d’UTA, à payer plus de 3,5 millions d’euros
aux proches des victimes qui n’étaient pas parties
civiles lors du procès pour cette affaire, a-t-on appris
hier auprès du Tribunal.
En 1999, la cour d’assises de Paris avait condamné
par contumace six Libyens, dont un beau-frère de Kadhafi,
à la réclusion criminelle à perpétuité
en 1999 pour l’attentat contre l’avion d’UTA
qui s’était écrasé dans le désert
du Ténéré (Niger) en septembre 1989 faisant
170 morts.
La cour d’assises les avait également condamnés
à verser aux parents des victimes qui s’étaient
constitués parties civiles des dommages intérêts
en réparation de leur préjudice moral. Mais des
proches des victimes qui ne s’étaient pas déclarées
parties civiles ont par la suite saisi un autre tribunal de
Paris pour obtenir eux aussi des indemnisations.
Le tribunal a condamné les six Libyens en cause à
verser à 245 proches des victimes françaises (enfants,
neveux, cousins, frères et sœurs) un total d’environ
2.430.600 euros. La Libye a également été
condamnée à indemniser 111 de ces proches à
hauteur d’environ 1.152.500 euros. Au total, environ un
millier de proches des victimes s’étaient engagés
dans cette procédure, mais le tribunal s’est déclaré
incompétent pour tous les plaignants de nationalité
étrangère et a écarté des dizaines
d’autres demandes pour des motifs procéduraux.
Selon un accord franco-libyen conclu en janvier 2004, la famille
de chacune des victimes avait de son côté bénéficié
d’un million de dollars (environ 792.000 euros).
AFP