LIBYE - 18 décembre 2005 - AFP
L'avocat des cinq infirmières bulgares condamnées
à mort sous l'accusation d'avoir inoculé le virus
du sida à des enfants libyens, a confirmé dimanche
que la prochaine audience de la Cour suprême libyenne
avait été avancée au 25 décembre.
Le ministère bulgare des Affaires étrangères,
Ivaïlo Kalfin, avait annoncé samedi à la
télévision nationale que l'audience, prévue
le 31 janvier, avait été avancée au jour
de Noël.
"Le tribunal a répondu à la demande de la
défense pour accélérer cette affaire en
considérant que les condamnés souffrent d'une
longue période d'emprisonnement de sept ans", a
indiqué à la presse l'avocat, Osmane al-Bizanti.
Des représentants des familles des victimes libyennes
ont rencontré dimanche des représentants d'une
association civile bulgare pour trouver un accord satisfaisant
pour les familles libyennes.
"Nous avons formulé des demandes justes sous la
forme d'indemnisations financières et d'un traitement
médical à vie", a déclaré le
président de l'association des familles des enfants,
Idris Lara.
La Cour suprême de Tripoli avait ajourné mi-novembre
au 31 janvier cette audience destinée à établir
la recevabilité de l'appel des infirmières et
du médecin, condamnés à la peine capitale
le 6 mai 2004 sous l'accusation, jugée fantaisiste par
des scientifiques occidentaux, d'avoir inoculé dans un
hôpital de Benghazi (nord de la Libye) le sida à
426 enfants libyens, dont 51 sont morts.
Le tribunal peut soit confirmer la peine de mort, soit ordonner
un nouveau procès, soit reporter sa décision.
Les six accusés clament leur innocence et ont obtenu
le soutien de l'Union européenne et des Etats-Unis.