LIBYE - 19 décembre 2005 - PANAPRESS
L'Association pour l'assistance des enfants libyens victimes
du SIDA et l'Association bulgare pour l'amélioration
des relations bilatérales entre la Libye et la Bulgarie,
ont tenu dimanche à Tripoli leur deuxième réunion
sous la supervision de la Fondation Kadhafi international des
associations caritatives (FKIAC) et de la Commission européenne.
Plus de 400 enfants libyens, rappelle-t-on, ont contracté
la maladie du SIDA en 1998 dans le cadre d'un drame humanitaire
qui a secoué le peuple libyen et qui est sans précédent
dans le monde. Des sentences à la peine capitale ont
été prononcées en 2004 contre cinq infirmières
bulgares et un médecin palestinien reconnus coupables
d'avoir inoculé le virus mortel à ces enfants.
Les demandes des familles et des enfants libyens victimes ont
été exposés durant la réunion et
plusieurs points relatifs à ces requêtes ont été
discutés ainsi que les questions relatives à l'équipe
médicale bulgare et le médecin palestinien condamnés
dans le cadre de cette affaire.
Selon un communiqué de presse commun, les deux parties
ont convenu de multiplier les rencontres pour arriver à
une solution finale et juste pour toutes les parties.
Les délégués des deux associations étaient
parvenus, lors de leur première réunion le lundi
12 décembre à Tripoli, à un accord sur
le principe de la création d'un mécanisme de financement
international pour apporter l'appui nécessaire afin de
parvenir à une solution juste et satisfaisante pour toutes
les parties du drame que vivent ces victimes innocentes et leurs
familles, rappelle-t-on.
Les associations libyenne et bulgare ont convenu également
d'oeuvrer pour qu'une assistance médicale et psychologique
soit apportée aux enfants libyens victimes et à
leurs familles, en Libye ou à l'étranger.
L'association libyenne qui continue d'initier de nombreuses
manifestations et activités de solidarité avec
les enfants contaminés et leurs familles, réclame
des dédommagements équitables et des soins adéquats
aux victimes tout en appelant à l'application de la justice.
Quelque 52 enfants parmi les contaminés par le SIDA
ont trouvé la mort et le drame a pris une tournure plus
grave avec la contamination mères/enfants, conduisant
à des problèmes sociaux, notamment des cas de
divorce.
Le Congrès général du peuple libyen (CGP,
la plus haute instance législative du pays), a insisté,
au cours de sa session annuelle tenue le 12 janvier 2005 à
Syrte (centre de Libye), sur le droit des victimes et de leurs
familles à un dédommagement équitable.
Il a appelé à l'application de "la plus
lourde peine" à tous ceux qui ont été
impliqués dans cette affaire.