AP | 27.12.05 | 13:33
SOFIA, Bulgarie (AP) -- Les discussions concernant le sort des
cinq infirmières bulgares et d'un médecin palestinien
accusés d'avoir délibérément infecté
des enfants avec le virus du sida ont été reportées,
ont annoncé mardi des sources officielles libyennes et
bulgares. Elles devaient commencer mercredi.
Ces pourparlers entre l'Association libyenne des familles d'enfants
contaminés par le sida et l'Agence bulgare (non gouvernementale)
pour la promotion des liens avec la Libye entraient dans le
cadre des efforts déployés pour mettre fin à
la polémique internationale déclenchée
par les condamnations, prononcées alors que des témoins,
dont le professeur français Luc Montagnier, co-découvreur
du virus du sida, avaient blanchi les accusés et incriminé
le manque d'hygiène dans l'hôpital de Benghazi.
Ivan Chomakov, chef de l'Agence bulgare, a déclaré
à la radio bulgare que ces négociations ne commenceraient
pas avant la mi-janvier mais il a refusé d'exposer la
raison du report.
De leur côté, les familles des enfants avaient
réagi avec colère lorsque la Cour suprême
avait annulé dimanche condamnations à la peine
de mort prononcées contre les accusés.
Cette décision survenait trois jours après un
accord entre Libyens, Américains, Européens et
Bulgares sur la création d'un fonds non gouvernemental
d'aide aux familles des enfants infectés dans les années
1990. Une cinquantaine d'enfants sont morts, selon les avocats
des familles.
On s'attendait à ce que les familles annoncent le montant
de la compensation qu'elles réclamaient lors des discussions
prévues pour commencer mercredi. Le colonel Moammar Kadhafi
qui dirige la Libye semble désireux de régler
l'affaire afin de poursuivre sa réconciliation avec l'Occident.
AP